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Message par Elanndelh Lun 7 Juil - 22:39



Dernière édition par Ewakhine Do'varden le Ven 29 Aoû - 9:38, édité 2 fois
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RP du groupe 3 Empty Nôrïn Opamelrion

Message par Glacial Mar 8 Juil - 9:45

Nôrïn Opamelrion sortait en jurant d’une taverne de Guerdan, où deux personnes l’avaient fortement énervé. Ils lui tournaient autour, sans doute à la recherche d’un quelconque objet précieux. Les pauvres ! S’ils savaient ce qu’il avait en réalité ! Et sur ces pensées, il porta la main à son torse, pour toucher son pendentif. Une fois rassuré, il reprit la route, en surveillant ses arrières du mieux qu’il le pouvait. Bien que sa carrure imposait en général le respect, des inconscients pouvaient se sentir soudain très doués, et des conflits pouvaient survenir très rapidement. Surtout en présence de jeunes gens, se dit-il. Le nain bien qu’allant sur sa trente-et-unième année, avait déjà retenu quelques leçons de la vie de voyageur, et le fait de fréquenter les bibliothèques comme il le faisait, n’était pas toujours bien vu par la plus jeune populace.

La bibliothèque n’était pas du tout indiquée, comme dans tant de villes hélas, et Nôrïn dût prendre sur lui pour ne rien démolir avec les informations contradictoires des passants, car ses nerfs étaient aussi tendus qu’une corde d’arbalète après l’épisode de la taverne. Il se grattât la barbe, qui était presque de la même couleur que l'argent avec la lumière ambiante. « Du calme, ce n’est qu’une bibliothèque dans une ville de fous. » se dit-il, pour se rassurer.De nature calme et réfléchie, la présence de jeunes personnes le stressait toujours, lui faisant de temps en temps faire des gaffes qu’il regrettait souvent. Asmorius, son marteau, n’était d’ailleurs jamais loin dans ces moments…

Il reprit donc sa marche frénétique en quête de cette soi-disant « grande bibliothèque », en s’aidant tant bien que mal des directives des personnes suffisamment éduquées ou polies qui lui répondaient. Un drapeau flottant faiblement au vent, arborant un étrange écusson, était accroché à un modeste bâtiment au coin d’une rue. L’écusson faisait vaguement penser à un lézard sur un parchemin, mais en se rapprochant, la joie du nain faiblit à nouveau. En effet, bien que ce bâtiment fût un lieu de sciences et de magies, il n’était nullement question de bibliothèque… Un vieil homme vendait des parchemins et autres vieilleries inutiles à tous les passants recherchant des souvenirs « emplis de magie ». Nôrïn regardât par curiosité quelques parchemins, et reconnût vaguement de l’elfique sur un parchemin, et un simulacre de rune naine, sans doute aussi efficace pour éviter le mauvais sort qu’une pêche. Il se rapprochât du comptoir en regardant deux autres objets d’une utilité … douteuse, puis demandât d’une voix grave : « veillez m’excuser monsieur, je cherche la bibliothèque. » L’homme l’ignora royalement, se retournât et commençât à astiquer un morceau de poterie avec un chiffon. « S’il vous plait. » Cette seconde tentative eût autant de succès que le premier essai. « Vous préférez que je fasse vérifier votre ‘‘marchandise’’ ? C’est vous qui voyez. Mais vos clients risqueront de mal le prendre. Après, c’est vous que ça regarde. » Le nain se retournât, et fit mine de s’en aller. Arrivé au seuil de la porte, une voix résonnât dans le magasin. « Attendez ! Que voulez-vous savoir déjà ? La bibliothèque, c’est ça ? » L’homme attendait la réponse du nain, qui hochât de la tête, en se retournant légèrement vers lui. L’antiquaire reprit : « Vous ne perdrez rien à ne pas y aller. Il n’y a rien d’intéressant là-bas. Mais si vous voulez quand même y aller, il faut suivre la route principale, et bifurquer à gauche une fois arrivé à la grande fontaine. C’est une petite rue très… fréquentée par d’étranges personnes. La bibliothèque n’est même pas le terme exact à mon goût. Ils auraient dût appeler ça une étagère, vu le peu de documents qu’elle contient.

          Vous êtes bien bavard d’un coup ! Si je résume, il faut faire demi-tour, puis dès que j’arrive à une grande fontaine, je prends la pire des ruelles, et il y aura une bibliothèque. C’est noté. Au revoir. » Sur ces mots, le nain sortît et se mit en quête de ladite bibliothèque, en se disant qu’il pourrait toujours revenir ici si les informations n’étaient pas exactes.

Lorsqu’il la trouvât enfin, une bonne partie de l’après-midi était passée. Il trouvât deux vieux grimoires tout poussiéreux sur les légendes anciennes, et une cinquantaine d’ouvrages de toutes sortes dans le septième rayon, le seul rayon en bon état, et se mit à feuilleter l’un des deux grimoires, en s’attardant sur certains passages. « Encore les délires d’un sans-âme ! Rien de nouveau ! Fichue chance… Par Rêves, aidez-moi dans ma quête de vérité ! ». Nôrïn essayât de lire le titre du second grimoire, qui paraissait encore plus vieux que le premier, mais sans grand succès. « L.. genèse de …ot…  ……. ….azz….t… ». Le temps avait effacé les caractères d’encre sur le cuir servant de couverture, et le nain ouvrit le recueil avec beaucoup de délicatesse, avant de remarquer qu’une bonne moitié des feuilles se décomposaient à vue d’œil, au moindre contact. Il réussit quand même à sortir quelques parchemins, et commençât à les lire quand il remarquât qu’il n’y avait presque plus de lumière dehors. Il était déjà si tard ! Il sortit de son sac trois rouleaux de parchemin, et posât délicatement les quelques feuilles encore « transportables » pour les étudier plus tard, voire les recopier si elles s’avéraient utiles, puis roulât les parchemins et les rangeât. « Je les rendrais avant de partir, s’ils ne redeviennent pas poussière avant. » Sur ces paroles, Nôrïn se releva et rangeât les deux grimoires là où il les avait pris, puis sortît pour retourner à la taverne qu’il avait quitté une demi-journée plus tôt. L’air était plus frais qu’il ne l’avait imaginé, et il contemplât le soleil se couchant dans un magnifique lit rouge et or. Sur le chemin de la taverne, sa vision se brouillât, et tout devînt ombres et ténèbres.
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Message par Mear Jeu 10 Juil - 14:42

L'aube. Le Soleil se levait lentement, dardant ses rayons sur la Forêt des Elfes Sylvestres. Un de ces rayons trouva son chemin à travers le feuillage touffu des arbres environnants, passa la fenêtre ouverte d'Eärwen et réussit à atteindre son visage. Quelques secondes de ce traitement et le visage de la femme fut animé. Une légère crispation au début, son esprit se mettant en route, puis elle s'étira dans son lit et ouvrit doucement les yeux. Ceux-ci mirent un instant de plus à s'habituer à la lumière environnante, bien différente de l'obscurité inhérente au sommeil. Sa chambre lui apparut, des murs en bois, quelques vêtements dans un coin, son matériel dans un autre. Tout était prêt. En effet, suite à la cérémonie de passage à l'âge adulte, prenant place lors des 20 ans du jeune elfe, Eärwen avait gagné un droit essentiel. Partir. Visiter. Voyager. C'est donc, de manière évidente, qu'elle avait décidé d'exercer ce droit dès que possible. Son esprit aventureux, curieux et amoureux de la nature lui donnait envie d'explorer les contrées qu'elle n'avait jamais vu, n'ayant pu que visiter une partie de la Forêt de son peuple. Elle rejeta les couvertures et posa ses pieds nus sur le sol frais de sa chambre. Elle frotta ses yeux verts des deux mains, passa une main experte dans sa chevelure rousse et se leva, toute souriante. Elle était pressée de partir. Elle se changea rapidement, échangeant sa tenue légère de la nuit pour ses habits de chasse, au ton verdâtre et au tissu de cuir solide. Elle rangea sa dague d'un côté, chargea son carquois et son arc sur son épaule et jeta un œil autour d'elle. Sa chambre l'environnait, meublée simplement. Elle ne pensait avoir rien oublié, si bien qu'elle prit son sac, déjà rempli d'affaires diverses qui l'aideraient dans son voyage et sortit. Son habitat se trouvait à l'extérieur du village. Son tempérament au voyage la faisant souvent sortir marcher, elle avait préféré cet emplacement, plus proche de la Forêt elle-même. En avançant vers le cœur du village, on pouvait voir des habitations comme la sienne qui débouchaient ensuite sur une place centrale. La plupart des bâtiments, maisons comme bâtiments officiels étaient liés aux arbres. Parfois c'était juste une proximité, parfois le bâtiment était littéralement formé autour de l'arbre, chacune des entités s'adaptant à l'autre, créant un équilibre. Ce genre de formations donnaient des structures des plus magnifiques. Elle regarda dans la direction dudit village pendant un moment puis se détourna. Sa décision était prise. Elle se dirigea d'un pas vif vers la Forêt, ayant déjà fait ses au-revoir le jour précédent. Elle reviendrait plus tard, après avoir vu, découvert, grandi. Son regard parcourant avec délice les arbres, les fleurs et l'herbe verte, elle s’enfonça dans la Forêt.

Au fur et à mesure de sa marche, elle délaissa le village elfique, bien intégré dans la nature environnante au profit de la Forêt seule. Les arbres devinrent plus grands, plus épais et les odeurs plus fortes. Se mêlait des arômes de bois au parfum des fleurs et aux senteurs des fruits. Des animaux la regardaient de loin ou s'écartaient à son passage, les lapins comme les biches. La Forêt était belle, aujourd'hui. Les lumières de l'aube l'éclairaient d'une manière particulière, les rayons du Soleil étaient inclinés et créaient des poches de lumière là où le feuillage était moins épais. Eärwen passa des clairières et d'autres lieux qu'elles connaissaient bien. Elle marcha ainsi un certain temps, le Soleil poursuivant sa course au-dessus d'elle. Petit à petit elle progressa dans la zone qu'elle connaissait, car elle était déjà autorisée à y aller seule.

Quelques heures de marche la porte à une première pause, qu'elle prit près d'un cours d'eau claire, vive et fraîche. Elle en profita pour remplir sa gourde, se rafraîchir et se reposer un moment. Jusque là, elle était concentrée sur sa marche et sur les choses qui l'environnaient. Mais une fois assise sur le sol, la conception de ce qu'elle faisait l'atteignit. C'était un moment qu'elle attendait depuis un moment. Bien qu'heureuse avec ses pairs, sa famille comme les autres, elle voulait autre chose. Et cet autre chose arrivait à grands pas, aux pas de l'elfe, en fait. Souriant doucement, elle se leva, épousseta son pantalon et reprit sa marche, vivement.

Progressivement, la Forêt changeait quelques peu, et ce changement fit comprendre à Eärwen qu'elle quittait la partie connue de la Forêt. Curieuse, elle regarda autour d'elle, ne marchant tout droit que par réflexe. La Forêt avait une autre ambiance ici. Les arbres n'étaient pas plus grand mais plus rapprochés, créant une lumière tamisée qui approchait de l'obscurité. Les animaux étaient plus nombreux aussi, leur bruits de pas et de fuites résonnaient de tout les côtés aux oreilles de l'elfe, sabots sur l'herbe, pattes dans le feuillage. Même le chant des oiseaux avaient changé, ils étaient plus rares et diffus. Continuant sa route, Eärwen vit au loin un sous-bois, plein de fleurs colorés, des petites particules voletaient, dorées par le soleil, donnant un air presque féerique au lieu. Son pas se fit plus léger, plus lent, par respect et émotion. Elle ne se sentait pas menacée, mais la présence du lieu était indéniable, comme si il était chargé d'énergie, de profondeur. Elle avança ainsi, pas à pas, son œil jetant des regards rapides aux plantes et aux alentours.

Lorsqu'elle fut proche desdites fleurs, qu'elle ne connaissait pas et dont elle n'avait pas entendu parlé, quelque chose se passa. La présence se fit sentir plus forte, s'imposant à elle, l'entourant de tout côté. Le cœur d'Eärwen se mit à battre, qu'est-ce que c'était que ça ? Certes, la Forêt était considérée comme « animée » par les Elfes mais pas comme ça, si ? Un poids grandissant se posa sur ses épaules, de plus en plus dur à porter. Crispée, Eärwen tomba d'abord à genoux, les yeux fermés et finit par tomber inanimée peu après...
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Message par Yuhllevan Ven 25 Juil - 11:11

« Il est temps pour toi de bouger, Ojhann Vjänek. » s'était dit l'Ysachinn avec tristesse en marchant entre deux villes. Il savait que cette phrase résonnait plus ou moins avec « Il est temps pour toi de tuer, Assassin. », et cela lui suffisait. Le chant des oiseaux, la brise faisant tendrement bouger les hautes herbes et le ciel lumineux ne parviendraient pas à rendre sa journée mirifique. Rien n'y ferait. Et ce temps estival ne parviendrait pas plus à estomper ses soupçons. N'étant jamais sûr de rien, Ojhann se méfiait même des oiseaux qui passaient parfois dans le ciel. S'il y avait quelque chose qu'il avait appris en 19 ans, c'était que même les animaux pouvaient être les « yeux » d'un humain.

Deux jours auparavant, il avait reçu une nouvelle directive. Il devait tuer, rien de nouveau, mais cette fois-ci, on lui demanderait également des informations complémentaires sur l'entourage de l'individu assassiné. Ojhann ne savait pas encore comment il pourrait gérer cela. La méfiance allait être au rendez-vous quoi qu'il fasse, avec son allure peu appréciable. Penser à parler tranquillement avec l'entourage après le meurtre serait probablement la plus stupide des choses à faire. Déjà parce qu'il transpirerait peut-être le remord, et si ça n'est pas le cas grâce à un élan de courage, l'entourage resterait suspicieux, car c'est un Ysachinn. Oreille gauche mutilée, poil rêche orangé-gris, physique atypique avec des bras un peu trop longs, petite taille et dagues aidant à l'assassinat : rien chez lui n'allait leur inspirer confiance suite à cela. Sauf peut-être s'il se faisait apprécier auparavant. Mais cela répugnait fortement Ojhann, et son avis ne changerait pas au fur et à mesure que ses pas le porteraient vers la ville.

Il n'avait pas le choix, malgré tout : c'était l'individu en question ou lui. L'Ysachinn soupira pendant sa marche et fit une pause en regardant autour de lui. Beau paysage s'il en était, plutôt simple : hautes herbes à perte de vue, quelques buissons, parfois des pans de forêt. Tout cela illuminé par des rayons de soleil tranchés par les nuages, et mis en mouvement par le vent léger de la matinée. Un beau temps pour un acte abominable. Quand pourrait-il regarder à nouveau ces herbes, sans y voir régulièrement les corps de ceux qu'il a tué ? Sans y sentir au point de l’écœurer, l'odeur du sang ? Parfois même ne sentait-il que le sang lorsqu'il mangeait. Sa nourriture avait ce goût la à présent : le goût de ses remords et de son amertume.

Malgré tout les journées comme celles-ci se suivaient. Impossible de l'oublier alors que chacun de ses pas l'approchait de la prochaine ville dont il avait même oublié le nom. Ça ne sera qu'au bout de quelques heures de marche qu'il verra enfin, très en périphérie, quelques habitations. Plus loin, quelque chose de plus construit : maisons de pierres regroupées, rues bien découpées, minces dégradés de gris et toits rouges. Ojhann ne put s'empêcher de vérifier s'il avait de quoi se cacher dans sa besace lorsqu'il vit le village, par précaution. Craintif, il reprit sa respiration, se rendant compte qu'il l'avait retenue avec la tension qu'il s'imposait. Finalement, il se le répéta : c'était la cible, ou lui. Ainsi décida-t-il, en entrant dans le village et saluant les personnes poliment ou se faisant oublier, de chercher la première taverne qu'il verrait : il fallait qu'il s'implante là s'il comptait rester un peu avec l'entourage ou gagner un peu de confiance.
Si l'aubergiste ne semblait pas avoir mal réagi à son arrivée, il s'était rendu compte dans les regards des passants que sa présence n'était pas toujours appréciée par chacun. Seulement, Ojhann réfléchissait bien trop, et n'entendit pas la tenancière lui parler.

- Hé, oh, le compère là, tu te rends compte que j'suis là hein ? Que j'sois sûre de ne pas parler au vide quoi.
- Ah... Oui. Oui oui, bien sûr. Je souhaitais avoir une chambre pour cette nuit. Hem... Heu... Le prix... C'est combien ? Enfin je veux dire, ça me coûtera combien ? Enfin non... Je vous dois combien ?

La jeune tenancière, humaine appréciant manifestement les habits colorés et excentriques, eut un sourire en le voyant ainsi s'embrouiller. Finalement, malgré son physique agressif, sa voix rauque mais basse le rendait plus doux, tout comme ses bafouillages à l'heure actuelle. Replaçant une longue mèche rousse ondulée derrière son oreille, elle se retourna pour prendre une clef parmi celles qui restaient.

- Je suppose que tu souhaites celle au prix le plus bas ? Sans offense...

Elle faisait référence aux vêtements actuellement crasseux de l'Ysachinn. Il était clair qu'il y avait un grand décalage entre elle et lui, sachant que chez elle, tout semblait resplendir cette journée-la, sauf ses yeux bien plus sombres que ceux d'Ojhann. Il avait simplement hoché de la tête pour répondre positivement, avant d'acquiescer à voix haute. Voila qui serait fait, se disait-il en comptant ses pièces : il faudrait ensuite qu'il mange un peu, qu'il parle aux habitants, si possible même qu'il réussisse à se faire employer même si de cela il en doutait, et puis... Il aviserait.

- C'est toi, ou lui.
- Hein ?
- C'est chambre trois, ou huit.
- Oh. Heu... Huit.

L'Homme-rat la regardait de façon perplexe. Avait-il bien entendu ? Était-elle déjà au courant ? Aussi bien, sa gentillesse n'était là que pour mieux l'avoir, craint-il subitement. Elle continuait de sourire, mais il ne pouvait que se méfier à présent. L'Assassin eut un regard de précaution pour la porte, se demandant si par hasard elle venait d'être barricadée.
Bien évidemment, elle ne l'était pas, et il se traita d'idiot. Mais bien vite il fronça des sourcils : quelque chose d'étrange était en train de se produire. La porte... Non, tout autour de lui semblait s'embrumer. Une fumée noire et opaque, crasseuse, semblait peu à peu tout absorber, grignoter, avaler. Lorsqu'Ojhann se tourna vers l'aubergiste à qui il n'avait toujours rien payé, celle-ci avait disparu. Tout devenait de plus en plus noir, et les sons disparaissaient. De la magie... La tenancière l'aurait ensorcelé ? Non...

Ses jambes se dérobèrent et son esprit laissa place à un trou noir. Il avait tenté de se rattraper à des tabourets à ses côtés, mais n'avait pu que les faire tomber dans un silence de mort...


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Message par Elanndelh Ven 25 Juil - 15:21

** Réveil **

Un plancher. Des bruits. Des cris. Une odeur de sang. Chacun put se voir relever avec rudesse comme dans un rêve, le temps était ralenti, les visages flous et incertains. Ils étaient trois à être ainsi rudoyé et à se faire crier dessus voire menacer d'une épée. Ils ne comprenaient pas ce qu'il se passait, ils se virent transporter malgré eux et sombrer de nouveau dans le monde des rêves.
Le décor leur était complètement inconnu, leurs compagnons tout autant. Drôle de rêve... Songe douloureux.

** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** **

Des murs. Des barreaux et des murs voilà ce qui entourait à présent les trois corps inanimés. Des rayons du soleil filtraient à travers l'étroite lucarne apportant ainsi un peu d'espoir et de chaleur ainsi que de la luminosité dans ce lieu oppressant. Le sol était constitué de dalles de pierre peu uniformes, larges et surtout très lourdement enfoncées dans le sol. Les murs semblaient solides et les barreaux résistants.
Des bruits pouvaient se faire entendre, filtrés par une robuste porte en bois qui se trouvait encastrée un peu sur la droite du mur en face de la cellule. Il s'agissait de bavardages voire de quelques éclats de rire. Parfois un entrechoque caractéristique se faisait entendre.

Une elfe était roulée en boule sur une paillasse alors qu'un nain gisait simplement sur le ventre, le nez contre terre à quelques mètres d'elle. On aurait pu croire qu'il était mort si ce n'étaient ces ronflements. Un peu plus loin encore se trouvait une sorte de rat géant, un Ysachinn allongé tout contre le mur extérieur de la prison, sous la lucarne. Excepté leurs habits, leur matériel leur avait été ôté.

Les trois corps commencèrent à reprendre vie, un mal de crâne leur assourdissant la tête, plusieurs souvenirs brumeux leurs revenant à l'esprit, la plupart datant de plus de deux jours, alors qu'ils vaquaient à leurs occupations. Ils pouvaient néanmoins se rappeler d'un rêve où chacun s'était vu avec les autres se faire rudoyer. Leurs corps se rappelleront bien vite à eux sous forme de courbatures et de douleurs dans les côtes, dans les jambes et sur le visage. Comme s'ils s'étaient véritablement fait tabasser puis traîner.


La journée était bien avancée quand le premier d'entre eux s'éveilla.


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Message par Glacial Ven 1 Aoû - 7:46

Nôrïn se réveillât douloureusement, un mal de crâne presque aussi atroce que ses muscles endoloris. La pièce où il se trouvait ne lui disait rien, et il n’y voyait pas grand-chose d’ailleurs… Bien qu’impossible de savoir si c’était le délicat fumet du sol ou l’humidité, Nôrïn sût qu’il était la tête contre le sol, et décidât de se relever. Ce fût incroyablement laborieux, tant la douleur était présente, et Nôrïn, bien que s’efforçant de se rappeler où il se trouvait, découvrit enfin deux autres corps proches de lui. De sales dalles, de longs barreaux, une lourde porte un peu plus loin et une lucarne furent les seuls autres détails pertinents qu’il remarquât. « Que m’arrive-t-il, Nariondalielial ? » grommela-t-il pour lui-même, puis il commençât à s’étirer, pour essayer de faire partir la douleur, tout en réfléchissant à pourquoi il était en prison… En effet, maintenant qu’il y pensait, d’une part, ce lieu devait être une prison d’une bourgade assez importante, vu le travail sur ladite cellule, et d’autre part… pourquoi ? Pourquoi était-il emprisonné ? Asmorius ! Qui avait osé séparer un nain de son arme, son pilier ? Ses pensées furent interrompues par une douleur dans la tête du nain, mais il commençait à se souvenir de ce qu’il s’était passé. Il était à Guerdan, et il avait mis la main sur de vieux documents qu’il devait étudier, puis sa tête le rappelât à l’ordre par une délicate douleur qui le forçât à s’assoir.

Au bout d’une dizaine de minutes environ – le temps était assez dur à estimer à l’aide d’une si petite lucarne – la douleur s’en allât aussi vite qu’elle était venue, lui faisant se rappeler quelques bribes au passage. Il avait été rudement malmené par plusieurs personnes, lui et deux autres ombres de son esprit. Quoique, de son esprit, pas si sûr… Il est certain que l’une des « ombres » ressemblait à un Ysachinn, et un assez jeune, vu les cris. Son regard se posa instinctivement sur les corps qui étaient avec lui. L’un des deux était allongé sur une paillasse, le souffle court, et l’autre était allongé contre le mur vers la porte. Nôrïn se releva, et s’enquit de vérifier si ses « compagnons » étaient vraiment en vie, ou du moins, encore pour longtemps. Lorsqu’il s’approchât du corps sur la paillasse, il remarquât qu’il avait en face de lui une elfe, apparemment jeune et pourtant musclée, et elle n’avait pas été épargnée par ses geôliers : son visage avait quelques bleus. Il se demandât quel âge elle avait réellement, car chez les elfes, l’âge, ça se devine difficilement. « Pauvre petite », et il se détournât pour aller voir l’autre corps. Un Ysachinn ! Il en était certain, alors qu’il restait encore bien un mètre trente entre eux deux. Cette peau ne trompait pas ! Bon, après tout, il ne savait pas pour combien de temps il allait le supporter… Nôrïn s’approchât donc encore, pour vérifier s’il respirait, et s’il n’avait pas de plaies à première vue. Heureusement pour lui, rien de mortel. Mais il ressemblait un peu à l’Ysachinn de son rêve brumeux, et cela était assez étrange. Très étrange, car ils étaient trois dans son rêve… Comme dans cette cellule. « Bref… je réfléchirait à ça plus tard. D’abord, essayons de comprendre ce qu’il se passe ici. Tu m’aideras, Narion ? » et sur ces paroles, il mit sa main sur son cœur, et se mit à réfléchir, pour recoller les fragments de sa mémoire brisée…
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Message par Yuhllevan Sam 2 Aoû - 14:32

La chaleur s'amenait dans la cellule, et tentait de s'infiltrer par le biais du maigre rayon de soleil qui sortait par la lucarne. Les particules de poussières semblaient comme en suspension, emprisonnées dans ce rayon et passant au dessus de l'homme rat. Ce petit brin de soleil, ce petit brin de chaleur appréciable dans cet environnement hostile réchauffait les pieds de l'Ysachinn qui y étaient exposés.

Un petit frisson agréable s'empara de lui et ramena son esprit à la réalité. Il n'ouvrit pas encore les yeux qu'il sentit son corps exprimer sa frustration toute nouvelle. Sa tête semblait lourde, si lourde... Et lorsqu'il se décida à ouvrir les yeux, une douleur vicieuse aux tempes se fit sentir l'espace de quelques secondes alors qu'il constatait vaguement sa situation : trois murs, des barreaux, des rires, un homme... petit, debout, et quelque chose au sol peu loin. Tout cela se mélangeait à d'étranges souvenirs...

Encore devant ses yeux, vaguement imaginable, des hommes – ou peut-être avait-ce été des femmes ? - n'hésitant pas à frapper, menacer, questionner... Pas de propos audibles, mais des actes clairement ressentis. Torse frappé, face cognée. Et deux autres individus, de taille différente, dans la même pièce et au même sort. Des inconnus, il en était certain. Mais tout était trop sombre, tout était trop flou, tout était trop vague. Aucune odeur, aucune parole, aucun visage, aucune identité ne revenait à l'esprit d'Ojhann. Seulement des formes, des attitudes, des comportements.

L'Ysachinn rouvrit les yeux avec une grimace, quittant ses sombres pensées. Il souhaitait se dire que ça n'avait été qu'un rêve, mais quelque chose le titillait. La douleur. Oui, c'était cela : il avait mal aux côtes, et une bosse au front, ainsi qu'une raideur aux muscles qui témoignait de l'état d'alerte dans lequel il avait dû se trouver. A présent, autre chose lui revenait doucement à l'esprit : Il aurait dû être dans une auberge, mais quelque chose lui échappait. Les choses n'étaient pas à leur place, il savait qu'il n'aurait pas dû être là, ni avoir mal. L'Assassin se demandait si on l'avait empoisonné pour le traîner là, s'il avait échoué à un moment donné, ou si on le testait.
Cependant, son esprit embrumé le forçait peu à peu à faire attention à ceux qui étaient là dans la même pièce que lui. Il se recala contre le mur sans se lever, une main sur le genou d'une jambe pliée, et regarda. Peu loin de lui, une jeune femme roulée en boule, et dont il ne voyait pas le visage dans l'état actuel des choses. Et tout juste à un mètre ou deux de lui, un nain, qui semblait songer, mais dont il détourna le regard après un rapide examen de son absence de matériel pour ne pas attirer l'attention : il n'était pour le moment que peu intéressé par eux. Ce n'est qu'en constatant qu'ils étaient tous là, presque nus comme des vers, qu'il comprit que lui non plus n'avait plus rien. Il porta les mains à sa ceinture, et chercha son matériel pendant plusieurs secondes, perplexe : rien. Il n'avait plus rien : ni dagues, ni poison, ni... Rien. Un rappel se fit à lui : rien de plus logique pour des prisonniers.

Encore sourds aux rires qui parvenaient à son oreille, Ojhann se releva doucement et étira ses muscles endoloris après ce constat fort déplaisant, décidant de ne surtout pas regarder la personne qui ici aussi était réveillée, pour le moment. Après tout, ici, personne n'avait rien : le danger de chacun pour l'autre était limité. Peut-être que l'un de ces deux individus savait ? Peut-être étaient-ils comme lui ? Effaçant cette effrayante pensée de son esprit, l'Assassin s'étira en montrant rien de plus que son dos et sa queue au nain. Cela lui demanderait un effort, mais il devra leur parler : la situation était plus qu'étrange, il fallait le reconnaître, et malgré ses hypothèses peu tangibles, rien ne parvenait à éclaircir son esprit à ce moment.

Rien, et certainement pas le fait que ces deux individus lui rappelaient vaguement, par leur carrure, les deux de cet étrange souvenir onirique. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?


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Message par Mear Lun 4 Aoû - 20:20

Réveil. Brusque, embrouillé et douloureux. Eärwen ouvrit avec peine ses yeux, aveuglée par la lumière qui était présente dans la pièce. Cette même lumière la fit refermer ses paupières directement. Roulée en boule, sa tête lui faisait mal, son visage avait pris quelques coups et son corps n'allait pas mieux. Elle se sentait lourde et désarticulée. Dans son esprit résonnait encore les bruits, apparaissaient encore les silhouettes de ses tortionnaires, frappant, poussant, bousculant, meurtrissant avec précision. En plus de cela, elle avait conscience de deux ombres, âmes troublées qui avaient, semble-t-il, partagé le même sort qu'elle. Mais elles n'étaient que des ombres, indéfinies et floues. Même si elle se souvenait les avoir vu en baissant les yeux, comme si les deux étaient plus petites qu'elles. Eärwen tenta, malgré ses douleurs, de se concentrer. De quoi se souvenait-elle ? Elle se souvenait de son départ, son impatience, son enthousiaste. Sa marche, et là le noir. Complet, profond, et associé à une sorte de rêve qui semblait irréel mais en même temps si précis. Surtout que les vagues de souffrance qu'elles sentaient dans différentes parties de son corps étaient bien réelles, elles ! Que de questions. Elle décida de retenter d'ouvrir les yeux afin de voir où elle était. Serrant les dents, elle fit bouger ses paupières lentement. La lumière était encore forte mais plus supportable. Elle résista à l’envie de fermer ses yeux et prit conscience de ce qui l'entourait. Étant allongée, son regard se porta d'abord sur des dalles irrégulières enfoncées dans le sol, puis sur les murs qui l'entouraient et enfin sur les barreaux qui finirent de l'informer sur la nature de la pièce. Elle était emprisonnées. Où, pourquoi, c'était autre chose mais elle était enfermée. Et pas toute seule, remarqua-t-elle.

Ses compagnons d'infortune étaient deux êtres de petite taille, appartenant à des races qu'elle ne connaissait de peu. L'un était un Ysachinn et l'autre un nain.  On lui avait enseigné la nature de ces races et leur culture quand elle était plus jeune mais jamais n'avait-elle eue l'occasion de voir des membres de celles-ci en chair et en os. Que faisaient-ils ici ? Ils avaient l'air dans le même état qu'elle. A la différence près qu'ils étaient déjà bien réveillé. Le Nain était debout et semblait perdu dans ses réflexions. L'Ysachinn s'était calé dans un coin, fixant avec attention le mur, le dos tourné. Il était debout et sa queue faisait de légers mouvements. Eärwen continua son tour de la pièce du regard et arriva jusqu'à elle-même. Elle ne semblait pas blessée gravement. Simplement les coups avaient bien portés et donneraient certainement des bleus bientôt. Un frisson lui parcourut l'échine : Son arc ! Après un rapide et vain examen, elle dut se rendre à l'évidence, on lui avait pris. Évidemment... Soupirant, Eärwen décida de se lever, de continuer son inspection de la pièce et de parler aux deux autres personnes présentes. Elle posa une main sur le sol et s'en servit pour se relever. Ce mouvement, bien qu'un peu difficile au vu de son état physique ne lui fit pas trop mal et elle se retrouva assez vite debout, son mal de crâne restant tapis, moins fort que précédemment.

Elle avança à petits pas, regarda l'Ysachinn toujours dos tourné et parla à voix haute, de sa voix claire et aïgue : « Dites.. Qui êtes-vous ? » Sur son visage se lisait son questionnement et elle regardait dans la direction du nain, même si elle s'adressait aux deux
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Message par Elanndelh Ven 29 Aoû - 9:37

** Prise de conscience **

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RP du groupe 3 Empty prise de conscience Nôrïn Opamelrion

Message par Glacial Dim 31 Aoû - 22:04

Nôrïn regarda à nouveau ses compagnons de cellule, plus car ils lui parlaient que par réel intérêt. En effet, l’elfe venait de leur adresser la parole, à lui et apparemment à l’Ysachinn. « Dites.. Qui êtes-vous ? » Dit-elle, en regardant Nôrïn. Qu’est-ce qu’elle espérait, avec une question si directe ? Nôrïn prit sur lui ce manque total de tact, se disant que s’énerver maintenant serait absurde et inutile. « Et vous ? » fût la seule chose qu’il répliquât, avant de mieux observer son environnement. L’ysachinn était lui aussi conscient, il l’avait entendu bouger lors de sa méditation.

L’elfe se présentât vaguement, du moins elle donna son nom, sans se soucier apparemment des personnes en face d’elle. Surtout en face d’un ysachinn cachant au mieux ses mouvements, un voleur ou quelque chose de la sorte, et un nain. Tant mieux ! Une simple d’esprit ne représente pas un grand danger normalement. Normalement. Cette idée surprit le nain. En effet, il n’avait pas l’habitude d’avoir des réflexions aussi obscures. Son épaule parut résonner avec cette pensée, car elle le fit souffrir sans prévenir, et Nôrïn eut beaucoup de mal à ne rien laisser paraitre.
 « Ah, Narion… Que m’arrive-t-il ? » se dit le nain.
« Nôrïn Opamelrion. Que fait-on là ? » La question était évidemment destinée aux deux autres personnes de la cellule, mais l’ysachinn n’était pas d’humeur bavarde, ou sa langue était coupée.

L’elfe, Eärwen de son prénom, expliquât ce qu’elle faisait avant de se retrouver ici. Son récit était d’ailleurs fort étrange : elle avait oublié quelque chose elle aussi, et elle n’avait rien fait de mal pour se retrouver enfermer, d’après son récit. Comme le nain d’ailleurs. Une fois son discours terminé, Nôrïn prit la parole :
« Étrange, n’est-ce pas ? Mon histoire est à peu près aussi glorieuse, du moins de ce dont je me souviens. En effet, la dernière chose me revenant nettement en mémoire était que je rentrais à mon auberge à Guerdan, pour recopier quelques parchemins et les étudier. Ensuite, tout est devenu flou, et je me souviens vaguement me faire maltraiter de manière répétée. Sur ce, je vais étudier cette pièce. » Nôrïn s’avança sans laisser le choix aux deux autres en direction du mur à gauche de la porte, et se mit à scruter minutieusement le mur, en tapotant, soufflant, poussant de temps à autres pour trouver quelque chose. Il jeta de temps en temps de brefs coups d’œil vers ses compagnons de cellule, qui ne semblaient pas trop préoccupés du lieu dans lequel ils se trouvaient. L’ysachinn semblait d’ailleurs se plaire dans le mutisme, car il n’avait presque rien dit, semblait-il. Les deux petites lucarnes permettaient de savoir vaguement s’il s’agissait du matin ou de l’après-midi, le deuxième cas en l’occurrence, mais ne réchauffaient pas la petite cellule. La prison ne devait pas être bien grande, car en passant près de la grille, Nôrïn n’avait pas senti de grands courants d’air, caractéristique fréquente des grands cachots des grandes villes comme Dérive. Nôrïn passa au mur opposé pour éviter de rester trop prêt de l’elfe, qui lui semblait trop « amicale » pour être digne de confiance, et il s’affairât à chercher une quelconque pierre déchaussée, remise là à la va-vite. Durant ce laps de temps, il ignora royalement les deux autres prisonniers, pour être sûr de ne rien rater.

Une troisième voix fit cependant son apparition, et elle ne semblait pas venir de l’intérieur du cachot. Un garde peut-être, se dit-il, mais lorsqu’il se retournât, il vit les deux autres prisonniers pressés devant le petit hublot qui apportait la lumière. « … du matin. » Ce fût la seule chose qu’il entendit, et il n’avait rien vu de ce mystérieux interlocuteur. Le temps d’arriver, l’autre était déjà parti !

« Qui était-ce ? Que voulait-il ? » D’un coup, les questions se pressèrent dans sa tête. L’un de ses « collègues » avait des amis conspirateurs ? Étaient-ils un danger plus grand que prévu ? Comment réagiront ils voyant un nain dans la même cellule que celui avec eux ? Pas de témoins seront peut-être les mots d’ordre, ou au contraire, la liberté sera bientôt pour lui aussi ! À moins que ces paroles n’aient été que des menaces, pour les torturer avant que l’heure n’arrive. Les deux autres prisonniers lui répétèrent les paroles de l’étrange personne, avant de se demander mutuellement s’ils le connaissaient. « Je ne l’ai même pas vu ! Comment voulez-vous que je le connaisse ! »
Nôrïn s’écarta d’eux, pour aller contre la porte, et se mit à hurler « ya quelqu’un ? Je veux que quelqu’un m’explique ce qu’il se passe ici bon sang ! Qu’est-ce que je fais là ! Je n’ai rien fait de mal à ce que je sache, alors pourquoi sommes-nous enfermés ici ! C’est un malentendu ! » les barreaux étaient comme il le pensait : profondément enfoncés dans le sol, et très solide, si bien qu’ils ne bronchèrent pas lorsqu’il tentât vainement de les faire bouger en poussant dessus de toutes ses forces. Bien que sa patiente faiblissait, il reconnut intérieurement que le boulot était soigné, mais pour se défouler un peu, il continua. Au moins, ce n’était pas sur un de ses compagnons !

Une voix se fit soudain entendre, d’une pièce voisine, sans doute un autre prisonnier. « Vous allez vous taire à la fin ? » Ils n’étaient pas seuls ! Nôrïn était, bien que ne sachant pas pourquoi, heureux d’entendre quelqu’un d’autre ! Cela venait du côté du deuxième mur, celui à gauche de la porte où il se trouvait. Il s’en allât donc questionner cette personne, et ne laissât que peu de temps aux deux autres pour réagir. « Excusez-moi pour mon comportement, mais savez-vous depuis combien de temps nous sommes là ? »

Après un rapide dialogue entre l’inconnu et le nain, Nôrïn put apprendre que ses compagnons de cellule et lui-même avaient apparemment tués le maire de la bourgade dans laquelle ils se trouvaient enfermés, et que cela n’avait pas plu. Normal en même temps. S’il était encore parmi les siens, Nôrïn serait déjà mort pour ça. La suite du dialogue se termina comme elle avait commencé : la colère et la fatigue l’emportèrent sur la raison et la patience du nain, face aux piques acerbes du prisonnier. Cela faisait environ une journée complète qu’ils étaient dans cette cellule, tous les trois, apparemment. Et ce fameux maire s’appelait Garen Halle, de son vivant. Les gardes firent eux aussi leur apparition, pour apporter le repas, mais ils furent aussi aimables et délicats qu’une avalanche peut l’être face à un randonneur égaré en pleine montagne. Le repas fût cependant le bienvenu, lui, dans la gamelle destinée à Nôrïn. Le repas n’était pas trop infâme, bien qu’indéterminé, vu que son estomac criait famine. Durant ce laps de temps, il regarda brièvement ses compagnons, en se demandant s’ils avaient vraiment tués un maire, bien que cela puisse expliquer leur séjour en prison. Cela ne collait que trop bien… ses compagnons avaient eux aussi pris leur repas, chacun dans son coin. Une fois le repas terminé, l’écuelle raclée maintes et maintes fois, Nôrïn l’abandonnât là où il l’avait prise, et s’installât à côté de l’ysachinn, pour se reposer. « Rapproches toi de tes amis, et plus encore de tes ennemis. » se dit-il. « Plus qu’à choisir quoi penser de vous deux, les jeunes. » rajoutât-il. Ses dernières pensées s’envolèrent pour son amour perdu, avant de sombrer dans les ténèbres à nouveau, mais de fatigue cette fois.

L’elfe, comment s’appelait-elle déjà… Eärwen… le réveillât durant le sommeil dont il avait tant besoin, en l’approchant directement. La pauvre ! Elle aurait pu éviter le coup que Nôrïn lui asséna, en tentant d’autres méthodes de réveil que la brutalité avec un nain ! Le fameux rodeur se trouvait de l’autre côté de la grille, et l’ysachinn était à ses côtés. A ses côtés ? La porte était ouverte ? Nôrïn n’en revenait pas ! La liberté lui tendait les bras, ou un stupide piège le rapprochant de la pendaison ? Dans tous les cas, suivre cette personne encapuchonnée était probablement sa seule chance de s’en sortir, donc il n’allait pas faire de grabuges cette fois ci. « Merci Narion » se dit-il rapidement, avant de rejoindre ses compagnons et son potentiel sauveteur. Ce dernier les mena dans la salle des gardes, mais personne ne les y attendait, contrairement à ce qu’il pensait. Ou plus exactement, personne de conscient ne les y attendait ! La scène était fort étrange à regarder : des gardes gisaient au sol par-ci par-là, et il n’y avait aucun bruit en dehors des ronflements du prisonnier. Le rôdeur s’avança à un rythme frôlant la stupidité, à moins d’être sûr qu’ils ne se relèveront pas de sitôt. La pièce était assez grande, de la taille de deux cellules au moins, avec quelques râteliers et armoires, ainsi qu’une porte et une ouverture de l’autre côté. Nôrïn repensa à Asmorius, et décida de ne sortir de cette pièce que dès qu’il l’aura récupérer. Il s’avança donc devant la première armoire, et l’ouvrit. Seulement des babioles. Le nain prit une belle dague et referma l’armoire, pour aller voir sur le râtelier voisin. Il fallait reconnaitre une chose à cette prison, c’est qu’ils en avaient des armes. Tellement que les râteliers étaient plein à craquer. Les trois autres personnes se pressaient vers l’ouverture donnant sur une pièce similaire à celle dans laquelle le nain se trouvait, du rapide coup d’œil qu’il y jeta, avant d’enchaîner sur le second râtelier. Un homme était par terre, à ses pieds, et Nôrïn en profita pour l’alléger quelques peu, ne sachant trop s’il était mort ou juste inconscient. D’un côté, s’il allait manger les pissenlits par la racine, son casque et ses gants n’allaient pas lui servir, ni ses bottes. D’un autre, s’il était encore en vie, sans casque et sans bottes, il allait être un peu plus ralenti et fragile, donc plus facile à semer si besoin est. Un marteau trainant sur le râtelier derrière lui l’intrigua, et sa volonté céda à la tentation. Sitôt dit, sitôt fait, le nain faisait ses courses dans une prison ! Dès qu’il fût paré, et le garde dépouillé, il vit qu’il était seul dans la pièce, et les autres commençaient à se presser dans la pièce voisine… Ils avaient peut-être trouvé leur équipement ! Nôrïn se précipita dans l’autre pièce, quand il vit l’ysachinn frapper un des hommes à terre à la tête. « Mieux vaut se dépêcher, non, Nariondalielial ? » marmonna-t-il pour se rassurer.

Ses compagnons se pressaient près d’une grande armoire au fond de la pièce. Ici aussi des personnes étaient sur le sol, autour d’une table ronde et devant un présentoir. L’homme encapuchonné attendait devant une lourde porte en bois, en regardant apparemment l’elfe et l’ysachinn se presser dans tous les sens. Nôrïn longea le mur à gauche de l’ouverture pour se rapprocher d’un autre râtelier, mais ce dernier ne contenait presque que des masses d’armes. Le garde au sol, par contre, ressemblait étrangement au garde qui leur avait aimablement servi à manger, et une belle petite bourse pendait à sa ceinture, bien en évidence. Le nain la saisit doucement, puis continua jusqu’à l’armoire, en enjambant ce garde. Son équipement s’y trouvait, parfaitement bien rangé, avec un autre équipement à côté du sien. Un bref regard vers ses compagnons lui indiqua que ce n’était pas le leur, et en y repensant, les gardes n’avaient que quatre repas… Les affaires du méprisable inconnu à côté de leur cellule, car leur altercation vocale n’était pas encore oubliée, devait être celles restantes. Nôrïn fouillât donc rapidement lesdites affaires, en récupérant quelques trucs utiles, comme une ceinture et une petite sacoche. Les bottes en cuir paraissaient en bon état, donc il les prit elles aussi, ainsi qu’une bourse vide trainant dedans. Au moment de partir, un autre problème survint : le marteau qu’il avait trouvé dans la pièce précédente était plus lourd et plus grand qu’Asmorius, Et Nôrïn n’était pas à l’aise avec, mais il devait sans doute être plus pratique, et se revendre plus cher… Mais il ne pouvait pas emmener avec lui deux marteaux. Il n’était pas encore assez fort pour cela hélas… Il reposa à contrecœur le gros marteau au sol, et rejoignit les autres devant la porte, son équipement sur une épaule. Les autres paraissaient faire attention à des bruits, mais Nôrïn avança sans trop de craintes dehors avec le rôdeur. La fraicheur de l’extérieur lui fît beaucoup de bien, et il se hâta de se rééquiper, pour rendre ses mouvements plus faciles. Par chance, les gants et les bottes de cuir étaient à la bonne taille. Le casque et les bottes de fer du garde finirent dans le sac du nain, en attendant de pouvoir les vendre ou les mettre en cas de problème. La ceinture allait de justesse au niveau de la longueur, mais il put y accrocher sa bourse et la petite sacoche quand même. Enfin la liberté ! Et cet étrange rôdeur, qui était-il ? Bonne question, mais Nôrïn était trop occupé à savourer l’air frais et revigorant de la nuit pour penser à autre chose…
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Message par Mear Lun 15 Sep - 20:11

S'étant relevée, elle avança tranquillement, se planta à peu près au milieu de la pièce, a proximité des deux hommes, regarda l'Ysachinn toujours dos tourné et parla à voix haute, de sa voix claire et aiguë : « Dites... Qui êtes-vous ? » Sur son visage se lisait son questionnement et elle regardait maintenant dans la direction du Nain, même si elle s'adressait aux deux. Le Nain, habilement, lui répondit un simple « et vous ? ». Elle se présentât donc en première, et le nain fit ensuite de même. Ce dernier s'appelait Nôrïn Opamelrion. L'Ysachinn, lui, se complut dans son mutisme, les yeux fuyants.

Suite à cette entrée en matière s'ensuivit une discussion animée pour savoir ce qu'ils faisaient là, où ils étaient, etc. Il apparut qu'aucun d'eux ne savait comment il était arrivé là ni où ils étaient. D'après le Nain, celui-ci étudiait des parchemins à une auberge de Guerdan avant de se retrouver ici. De plus, aux dires des deux autres, ils n'avaient rien fait qui puisse les faire aller en prison. Eärwen, de la même manière, savait pertinemment qu'elle non plus n'avait pas commis de crime passible d'emprisonnement. L'Ysachinn se faisait discret, aux antipodes du nain qui lui semblait avoir la bougeotte. Les deux étaient indubitablement un peu étrange, trouva-t-elle. L'homme-rat avait un physique disparate, mal proportionné et pourrait donner une impression de mystère et de danger s'il n'était pas trop occupé à hésiter dans ses phrases et à trembloter devant ses interlocuteurs. Il était le seul à ne s'être pas présenté, aussi. Quant au Nain, Norin, il était dans le moule des nains tels qu'elle les imaginait. Petit et la pilosité aussi présente que leur taille petite.  

Ledit Nain lui donna raison quelques minutes après car il entreprit d'inspecter les pierres des murs dans l'espoir de trouver une faille. Eärwen, elle, décida de faire comme l'Homme-Rat et alla s'adosser au mur percé de deux fenêtres afin de réfléchir à la situation. Aucun garde ne s'était encore montré à leur cellule et le bruit de Norin qui touchait et examinait les pierres était le seul bruit qui résonnait en dehors des constants rires et bruits de voix qui semblaient venir du couloir. Elle cherchait à élucider le mystère qui se cachait derrière leur emprisonnement, injuste, selon elle. Elle tentait d'organiser ses pensées et de ne pas céder aux afflux de peur et de doute qui menaçait de l'envahir. Elle décida de fermer les yeux et de se concentrer sur les faits, respirant lentement et profondément. Elle ne pensait pas qu'il y ait de moyen de sortir par leurs propres moyens. La cellule était fermée, solide, gardée. Ils étaient sans armes ou matériel de quelque sorte. Norin devait commencer à le comprendre avec ses efforts inutiles pour trouver une faille. Peut-être quand les gardes apporteront à manger pourrait-elle...

Un moment passa avant qu'une voix attire l'attention de l'elfe et la tire de ses plans d'actions farfelus ou irréalisables. Elle tourna la tête, cherchant du regard l'origine de cette perturbation, identifiant la source comme l'extérieur. Elle regarda donc à l'extérieur, voyant du coin de l’œil que l'Ysachinn avait entendu de même et avait enfin décidé de faire quelque chose, ici, bouger et la rejoindre. Elle tomba nez à nez avec un homme encapuchonné de profil qui se contenta de dire « Cette nuit, trois heures, tenez vous prêt » avant de disparaître aussi vite qu'il était apparu. Se retournant, Eärwen vit le Nain qui les avait juste rejoint depuis l'autre côté de la cellule et n'avait apparemment entendu que la fin de la phrase. Eärwen le mit au courant en quelques mots, se demandant qui était cet homme, si il comptait vraiment les faire sortir et si oui, pourquoi. Après discussion, ni le Nain, ni l'Ysachinn ne connaissait non plus cette étrange personne. C'était étonnant comme entrevue mais en l'occurrence, la courte réplique de l'inconnu étai le seul espoir de sortie un tant soit peu viable qu'ils avaient. Voulant y croire mais méfiante quand même, Eärwen se demanda quoi penser.


Un peu perdu, elle vit le Nain réagir autrement et se diriger vers la grille. Il se mit ensuite à secouer de toutes ses forces les barreaux, qui ne bougèrent que légèrement malgré la carrure et la force apparente du Nain. Pour accompagner son effort, le Nain criait à qui voulait l'entendre « ya quelqu’un ? Je veux que quelqu’un m’explique ce qu’il se passe ici bon sang ! Qu’est-ce que je fais là ! Je n’ai rien fait de mal à ce que je sache, alors pourquoi sommes-nous enfermés ici ! C’est un malentendu ! ». Les yeux écarquillés de surprise devant tant d'énergie, Eärwen le regarda faire, se demandant si un garde daignerait venir et si oui, si il n'allait pas simplement apprendre au Nain la discrétion par quelques coups de bâtons bien placés. Elle resta à sa place, guettant la suite des événements.

A la place d'un garde, ce fut un autre prisonnier qui répondit. Sa voix se fit entendre de la cellule voisine, sur leur gauche « Vous allez vous taire à la fin ? ». Il paraissait grandement agacé. Eärwen resta attentive, l'homme pouvait avoir des informations comme leur localisation ou autre. Avant qu'elle ne puisse faire un pas, le Nain s’avança et reprit la parole « Excusez-moi pour mon comportement, mais savez-vous depuis combien de temps nous sommes là ? ». Malgré son air bougon, l'autre prisonnier leur répondit qu'ils étaient là depuis environ une journée complète, et, plus surprenant, qu'ils étaient là sur l'accusation d'avoir tué le maire de la bourgade, Garen Halle ! Cette nouvelle déconcerta Eärwen. Ce n'était pas possible, elle n'avait aucun souvenir, et surtout, elle n'aurait jamais tué de sang froid un maire de village ainsi ! C'en était incroyable. Son désarroi ne fit qu'empirer quand le prisonnier rajouta avec une pointe de malice que ce méfait leur vaudrait une exécution prochaine. La jeune elfe était maintenant horrifiée, sentant un frisson lui parcourir l'échine. Exécutée pour un crime qu'elle n'avait pas commis quelques jours à peine après qu'elle ait enfin l'âge de sortir de chez elle ? Non, franchement, ça n'était pas possible. Est-ce que l'un des deux autres était coupable de ce fait ? Ils avaient prétendu le contraire mais bon, un criminel était rarement réputé pour son honnêteté. Le doute s'installa dans son esprit, les deux autres étaient-ils un danger ? Elle décida de garder cette possibilité au cas où. La nuit allait être longue si, en plus d'attendre, elle devait faire attention à un coup en traître.

De son côté, leur voisin de cachot ayant apparemment atteint son niveau de patience maximum, le silence s'abattit sur la cellule, uniquement troublé par l'arrivée des gardes, statues mouvantes aux traits fermés qui leurs apportèrent une mixture étrange. Néanmoins, elle fut engloutie tellement la faim tiraillait l'estomac d'Eärwen. Ses deux compagnons mangèrent chacun dans leur coin. Ils semblaient aussi perdus et désespérés qu'elle. Même si ils ne le montraient pas à outrance, le Nain, Norin, semblait avoir perdu de son envie de se débattre inutilement et le rat gardait son air angoissé de toujours.

Une fois le repas terminé, Norin alla s'asseoir près de l'Ysachinn. Cela ne sembla pas plaire à l'homme-rat dont elle ne connaissait toujours par le nom mais il n'en fit pas mention. Malgré l'envie de rester éveillée pour ne pas rater la chance de sortie hypothétique qu'elle attendait, l'elfette finit par s'endormir, terrassée par la fatigue. La journée avait été éprouvante plus mentalement que physiquement et elle n'était toujours pas remise des fameux coups qu'elle ne se souvenait pas vraiment avoir reçu. C'est dans son coin de mur que ses yeux se fermèrent, que son menton glissa et qu'elle sombra dans un sommeil agité.

Elle ouvrit les yeux, ne sachant si le temps avait passé ou non. L'obscurité avait envahi la cellule, et ses deux compères semblaient dormir bien qu'elle n'était pas sûr pour l'Ysachinn, elle le pensa réveillé. Le colosse barbu ronflait toujours, par contre. Elle se demanda à quelle moment de la nuit ils étaient. Une boule au ventre s'installa en pensant qu'elle avait raté l'heure prévue. Mais cette peur disparut quelques instants après. En effet, elle entendit une porte s'ouvrir, bruit qui attira son attention et celle de l'autre être éveillé dans la cellule. Un trait de lumière se fit voir et une silhouette en émergea, s'approchant de la grille de la cellule. Lorsqu'il fut assez proche, Eärwen reconnut l'homme qui les avait prévenu. Il les regardait et, imposant le silence d'un doigt sur ses lèvres, leur fit signe de venir en déverrouillant puis ouvrant la porte de la cellule.

Le rat fut le premier a bouger et il alla directement rejoindre l'inconnu de sa démarche particulière. Pas étonnant, dernier à parler et réfléchir mais quand il s'agissait de s'échapper facilement ! Eärwen s'avança de même, jeta un œil à Norin au passage et décida de le réveiller. Le Nain avait été peu supportable mais il avait le droit à sa chance, comme elle. Et puis bon, un allié de ce genre ça se gardait. Elle s'approcha, tapota son épaule et lui chuchota quelques mots afin d'expliquer la situation. Elle récolta en retour une légère gifle de l'impoli qui lui servait de compagnon de cellule. Ce geste doucha quelques peu ses premières envies d'aide et de pensée pour son prochain mais elle lui fit quand même signe de les suivre. Celui-ci se rendit compte de son erreur mais la suivit en dehors de la cellule sans un mot d'excuse pour sa joue cuisante.

Une fois les trois compères rassemblés, le rôdeur se retourna et repartit dans la pièce d'où il était venu. Ils le suivirent à l'intérieur, les faisant ainsi découvrir une salle des gardes. Constituée de plusieurs tables en bois avec divers objets dessus (des cartes aux dés en passant par des armes), des râteliers pour les armes et armures contre les murs, et d'un bureau dans le fond. La salle était assez grande et jonchée de corps inanimés sur son sol. Morts ou assommés, c'était dur à dire mais ils ne bougeaient pas d'un pouce. Devant leurs regards interrogateurs, l'inconnu leur pria de ne pas s'en soucier et avança dans la pièce sans se soucier de rien, se dirigeant vers une porte visible en face du bureau. Après quelques secondes d'hésitations, l'elfe le suivit tranquillement, suivit ensuite par l'Ysachinn. En temps normal, elle aurait porté secours aux hommes mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, elle s'échappait et rien ne l'empêcherait d'être libre de cet emprisonnement injuste. Surtout qu'il avait été orchestré par les mêmes hommes qui gisaient maintenant au sol inanimés. De son côté, Norin commençait à fouiller les différents râteliers et meubles, à la recherche d'Ilohlvann sait quoi. Sur le chemin, l'homme-rat fouilla un garde, au hasard semblait-il, et récupéra ainsi deux dagues qu'il rangea rapidement. Se demandant si au final, elle non plus ne devrait pas emmener un souvenir de ce joyeux séjour en prison, elle finit par décider contre. Autant se dépêcher de sortir et puis bon, elle n'était que dans une prison classique, elle n'allait pas trouver de trésor ici. Son arc par contre, elle aimerait bien le retrouver. Elle réfléchit à la possibilité d'en parler à leur guide impromptu.

Elle n'eut pas le temps de le faire, car, une fois arrivé à la porte du fond, les sons du Nain fouillant la pièce en arrière, l'encapuchonné pointa un garde ; expliquant que celui-ci était le chef des gardes et qu'il possédait la clé ouvrant le meuble derrière lui. C'était un placard commun en bois qui, rajouta-t-il, contenait l'équipement des prisonniers, pris à leur emprisonnement. Croyant presque que son esprit avait été lu par l'étrange homme, les yeux d'Eärwen s'allumèrent d'une joie franche. Cette fois-ci, elle réagit en première et alla faire les poches du garde qui semblait vivant, une fois plus proche de lui. Elle récupéra quelques pièces d'un or et un trousseau de trois clés. Cet objet en main, elle commença à essayer d'ouvrir la porte du placard sous les yeux de l'Ysachinn. La première ne fit rien, la seconde non plus. Quelque peu stressé par ces échecs, Eärwen introduit la troisième et dernière clé alors que le Nain avait finit son remue-ménage et s'approchait d'eux. Heureusement, la dernière clé fut la bonne et le placard s'ouvrit, découvrant quatre piles de matériel. L'elfe s'empressa de prendre les siennes, instantanément rejointe, et bousculée, par le rat qui fit de même. Norin vint prendre ses affaires en dernier, équipé d'un marteau plus grand que lui, non sans fouiller dans le quatrième tas qui devait appartenir à leur bougon de voisin de cellule.

Une fois les affaires de chacun récupérés, ils se dirigèrent vers la porte. Alors qu'ils sortaient, Eärwen se senti revigoré par la présence de son arc dans son dos et rassurée par le fait que le rôdeur avait tenu parole. Certes, elle ne savait toujours pas exactement où elle était, qui était leur sauveur, ses compagnons ou pourquoi ils avaient été emprisonné à tort. Mais elle était maintenant dehors dans l'air frais de la nuit, armé et prête à se défendre. Elle était déterminée à comprendre ce qui s'était passé, pour quoi et à par la main de qui. Que ce soit toute seule ou, qui sait, avec les deux autres.
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