Raconte moi une histoire
5 participants
Raconte moi une histoire
Salutations à toutes et à tous,
Je vous présente un jeu de forum que j'ai beaucoup apprécié sur quelques autres forums, je propose donc à ceux qui le souhaite d'y participer.
Le principe est simple : Cinq mots sont donnés et le but est d'écrire une petite histoire qui fait apparaître ses cinq mots.
Lorsque les cinq mots sont écrits, tout le monde est susceptible d'écrire, cependant celui qui est sûr de l'écrire dans l'heure poste son message pour prévenir tout le monde qu'il s'en charge et prend donc ainsi la main. S'il ne l'a pas fait au bout d'une heure, quelqu'un peut reprendre la main. Chaque écrit doit se terminer avec une suite de cinq nouveaux mots afin de varier les plaisirs.
Il est possible de conjuguer et de mettre au pluriel les mots proposés.
Tous les sujets peuvent être abordés (ou presque) ainsi que tous les points de vue. Cela reste un simple jeu et exercice d'écriture.
Il est recommandé de mettre en évidence les mots imposés afin de vite les retrouver dans le texte.
Edit (Kastela) : S'il vous plait, et par respect pour les personnes sensibles à ces sujets, merci de mettre au début de votre post, de façon visible, une petite note indiquant s'il y a des événements type "suicide" ou "mutilation". Par exemple : TRIGGER WARNING - ATTENTION - MUTILATION/SUICIDE
Pour lancer la chose, voici donc les cinq premiers mots :
Tente - Arbitre - Gris - Canette - Table.
Je vous présente un jeu de forum que j'ai beaucoup apprécié sur quelques autres forums, je propose donc à ceux qui le souhaite d'y participer.
Le principe est simple : Cinq mots sont donnés et le but est d'écrire une petite histoire qui fait apparaître ses cinq mots.
Lorsque les cinq mots sont écrits, tout le monde est susceptible d'écrire, cependant celui qui est sûr de l'écrire dans l'heure poste son message pour prévenir tout le monde qu'il s'en charge et prend donc ainsi la main. S'il ne l'a pas fait au bout d'une heure, quelqu'un peut reprendre la main. Chaque écrit doit se terminer avec une suite de cinq nouveaux mots afin de varier les plaisirs.
Il est possible de conjuguer et de mettre au pluriel les mots proposés.
Tous les sujets peuvent être abordés (ou presque) ainsi que tous les points de vue. Cela reste un simple jeu et exercice d'écriture.
Il est recommandé de mettre en évidence les mots imposés afin de vite les retrouver dans le texte.
Edit (Kastela) : S'il vous plait, et par respect pour les personnes sensibles à ces sujets, merci de mettre au début de votre post, de façon visible, une petite note indiquant s'il y a des événements type "suicide" ou "mutilation". Par exemple : TRIGGER WARNING - ATTENTION - MUTILATION/SUICIDE
Pour lancer la chose, voici donc les cinq premiers mots :
Tente - Arbitre - Gris - Canette - Table.
Re: Raconte moi une histoire
Gris était le temps ce matin là, malheureusement. Georges, arbitre bien connu des manifestations sportives de sa ville se dirigeait tranquillement vers une partie de celle-ci où se tenait lesdites manifestations. Il pouvait déjà entendre le bruit de la foule qui se massait autour du stade et le grondement de la musique qui sortait des haut-parleurs, accrochés aux lampadaires ou disposés sur le sol. Un tournant de plus sur la route et il arriva à l'endroit. Devant lui se tenait deux choses relativement remarquables. Un grand pré, parsemé de tentes de toutes les couleurs et de toutes les tailles, formant un patchwork très particulier. De celles-ci, entrait et sortait toutes sortes de gens, pour la plupart habillés aux couleurs de l'une ou l'autre des équipes présentes ce jour-là. De l'autre côté se tenait le stade lui-même, grande construction de béton, autour duquel pouvait se voir des centaines de personnes, faisant la queue, parlant et piétinant dans l'attente du début des matchs. Georges sourit à cette vue, c'était ça qui le passionnait, le bruit, la foule, les gens venus de partout, réunis autour d'un même intérêt pour la compétition et la beauté du sport. Il continua sa marche jusqu'à la zone réservée aux officielles, s'assit à la table avec les autres et commença à discuter des modalités des événements du jours. Aucun problème à l'horizon, les plans avaient été rodés, les rôles donnés à l'avance, seul le temps n'était pas au rendez-vous. Un moment après, la réunion passée, le voilà tout prêt dans sa tenue d'officiel, au milieu du stade le bras levé. Il prit une inspiration, se prépara à siffler et fut interrompu par un éclat de lumière dans la partie gauche de sa vision. Il eut à peine le temps de lire la marque de la canette avant de sombrer dans le noir et le silence, assommé par l'objet lancé avec force par un spectateur légèrement énervé.
Les prochains mots : Livre, assiette, scie, tambour et valise.
Les prochains mots : Livre, assiette, scie, tambour et valise.
Re: Raconte moi une histoire
Samedi 12 octobre, 16h24
J'écris ces quelques lignes alors que le soleil se lève sur la ville, ou ce qu'il en reste.
Quand je pense qu'il y a une semaine à peine j'arbitrais une partie de Telca, un jeu que nos imaginions post-apo.
Quelle ironie.
Quand cette bombe à impulsion électromagnétique à explosée, mardi dernier dans un grondement digne des tambours de l'enfer, notre envie de jouer à un quelconque sport s'est envolée avec notre technologie.
Le monde est devenu fou.
Je crois même avoir vu deux femmes se battre à s'en briser les os, tout cela pour une valise.
Dans la grisaille d'un mercredi d'automne, le monde s'est autodétruit.
Mais il va être temps pour moi de clore ce chapitre, j'entends quelqu'un se lever.
Ce doit être Tylan qui se lève pour préparer le petit dèj'. J'ignore comment elle fait mais elle parvient toujours à nous faire un thé délicieux, et quand il s'agit d'aborder des journées comme les notres, ça fait du bien.
En effet, la voila qui s'installe sur la table et qui dispose les assiettes, un grand sourire au lèvres.
Cette fille est la plus joyeuse que je connaisse, parvenir à garder sa bonne humeur de nos jours est une vraie gageure. Sans elle je crois que j'aurais craqué depuis longtemps.
Chris, dernier membre en date de notre fine équipe, sortit enfin de la tente et salua d'un geste de la main.
Nous prîmes rapidement notre repas, dans un silence nerveux.
L'atmosphère était lourde, on craignait que le moindre bruit attire quelqu'un ... ou quelque chose.
Les rues ne sont plus sures maintenant, c'est pourquoi, malgré un paquetage restreint, nous avons toujours sur nous un marteau, une scie, ou quoi que ce soit qui puisse nous aider à nous défendre. Toutefois, outre le strict nécessaire à notre survie, je garde au fond de mon sac mon plus précieux trésor, un livre de poésie trouvé au fond d'une bibliothèque et qui sonne à mes yeux comme une ode à la liberté.
Salut,
J'ai commencé avec les mots précédents et ai du rectifier en cours de route donc il peut y avoir de légères incohérences, désolé.^^
Mais j'aime beaucoup ton histoire Mear.
Pour la suite : castor, grille-pain, eau, pavé et espoir.
J'écris ces quelques lignes alors que le soleil se lève sur la ville, ou ce qu'il en reste.
Quand je pense qu'il y a une semaine à peine j'arbitrais une partie de Telca, un jeu que nos imaginions post-apo.
Quelle ironie.
Quand cette bombe à impulsion électromagnétique à explosée, mardi dernier dans un grondement digne des tambours de l'enfer, notre envie de jouer à un quelconque sport s'est envolée avec notre technologie.
Le monde est devenu fou.
Je crois même avoir vu deux femmes se battre à s'en briser les os, tout cela pour une valise.
Dans la grisaille d'un mercredi d'automne, le monde s'est autodétruit.
Mais il va être temps pour moi de clore ce chapitre, j'entends quelqu'un se lever.
Ce doit être Tylan qui se lève pour préparer le petit dèj'. J'ignore comment elle fait mais elle parvient toujours à nous faire un thé délicieux, et quand il s'agit d'aborder des journées comme les notres, ça fait du bien.
En effet, la voila qui s'installe sur la table et qui dispose les assiettes, un grand sourire au lèvres.
Cette fille est la plus joyeuse que je connaisse, parvenir à garder sa bonne humeur de nos jours est une vraie gageure. Sans elle je crois que j'aurais craqué depuis longtemps.
Chris, dernier membre en date de notre fine équipe, sortit enfin de la tente et salua d'un geste de la main.
Nous prîmes rapidement notre repas, dans un silence nerveux.
L'atmosphère était lourde, on craignait que le moindre bruit attire quelqu'un ... ou quelque chose.
Les rues ne sont plus sures maintenant, c'est pourquoi, malgré un paquetage restreint, nous avons toujours sur nous un marteau, une scie, ou quoi que ce soit qui puisse nous aider à nous défendre. Toutefois, outre le strict nécessaire à notre survie, je garde au fond de mon sac mon plus précieux trésor, un livre de poésie trouvé au fond d'une bibliothèque et qui sonne à mes yeux comme une ode à la liberté.
Salut,
J'ai commencé avec les mots précédents et ai du rectifier en cours de route donc il peut y avoir de légères incohérences, désolé.^^
Mais j'aime beaucoup ton histoire Mear.
Pour la suite : castor, grille-pain, eau, pavé et espoir.
Alistair- Modérateur/MJ Steampunk
- Messages : 157
Date d'inscription : 30/05/2014
Localisation : Rennes
Re: Raconte moi une histoire
TRIGGER WARNING - ATTENTION - MUTILATION/SUICIDE
« CASTOR DANS UN GRILLE-PAIN »
« APPRENEZ A DESSINER »
« KIWI »
Adrien faisait défiler devant ses yeux les titres de recommandation quelques peu aléatoire de la plateforme youtube, désintéressé. Il n'était pas non plus d'humeur, aujourd'hui, à lire la tonne de commentaires imbéciles situés sous des vidéos talentueuses – ou tout aussi imbéciles. Il avait à faire aujourd'hui. C'était une journée complète qui s'annonçait à lui.
Car oui, du haut de ses 25 ans, il était encore réduit à faire des petits jobs en intérim la plus grosse partie du temps, pour se financer des études abominablement chères. Mais ce soir, ça n'était même pas l'objectif. Non : ce soir, il allait se détendre. Et il se détendrait bien comme il faut. Marie l'avait invitée à une petite soirée, lui et quelques autres amis de longue date.
Ah, Marie. Marie pleine d'espoir, Marie aux boucles rousses et au sourire charmant. Marie était une fille parfaite. Mieux, un être humain parfait. Appréciée, et malheureusement détestée à cause de cela, mais qui semblait toujours savoir se tirer d'affaire. Elle est de ceux qui semblent pouvoir rendre humains même les monstres les plus abominables. Et personne ne comprenait comment elle ne devenait pas elle même un monstre, avec cet excès d'empathie. Un grand cœur sur pattes.
Pour une personne si formidable, Adrien était bien forcé de soigner son apparence, du moins se le disait-il. Ainsi se contenta-t-il d'un pantacourt non lavé depuis trois jours mais bien apprécié par ses cuisses, et d'un tee-shirt uni rouge. A vrai dire, il avait son idée du « type soigné ». Il se fichait bien des besoins que la société avait de l'enfermer dans un costard avec une cravate qui voulait sa mort à tout bout de champ. Son argent, il comptait bien l'investir de façon bien plus intelligente. Dans les hautes technologies par exemple. Comme cela, il pouvait avoir un portable digne d'un pavé non-tactile mais qui au moins, avait le mérite de faire partie des reliques de technologies qui peut-être, un jour, vaudraient de l'or. Bref, Adrien n'avait plus qu'à y aller, avec son billet de 10€ de participation, à cette fête.
L'habitation qu'il devait rejoindre était au bord de l'eau. Du côté de la porte d'entrée, au bord de la route, se trouvaient une rangée de platanes qui avaient vu passer les années et les maladies : certaines parties de leur tronc étaient même difformes de ce fait. Ni plus ni moins que des sortes de tumeurs peu gracieuses qui ressortaient de leur silhouette. Tout autour de la baraque s'accumulaient des petits champignons par ci, des mauvaises herbes par là, et si seulement il restait de la place, des brins d'herbes modestes qui parfois étaient cachés par la haie. Ce n'était donc qu'au fond, derrière, en descendant un petit escalier joint au portillon, que l'on pouvait aller marcher au bord d'un lac.
Adrien l'aimait, ce décor paisible. Il pouvait laisser ses pensées aller, là bas. Les utopies naissaient dans son imaginaire, les uchronies reprenaient leur place, et l'anarchie avec. La nature le laissait enfin respirer. Pour le coup, il était heureux d'arriver avant tous les autres. Moins, cependant, de remarquer que Marie ne répondait pas. Ni au téléphone, ni lorsqu'il sonnait à la porte. Habitué de venir là, mais aussi apprécié de Marie, il se permit de faire le tour de la maison. Elle n'était pas dans le jardin. Mais Adrien restait calme : elle ne pouvait pas être bien loin. Rien ne semblait avoir bougé, pas de verrou, pas de vitre cassés. Tout semblait à sa place, il était au moins sûr que personne n'était venu lui chercher des poux. Il l'aimait bien Marie, malheureusement, certains étaient bien trop jaloux d'elle.
Le jeune homme secoua la tête et emprunta le chemin qui menait au lac. Le soleil illuminait l'eau, elle était claire et propre aujourd'hui, c'était plaisant à voir. Certains poissons nageaient même par là.
Surprise, il y avait même un plus gros poisson ce jour là. Bien plus imposant que les autres. A certains endroits, couleur chair.
Un poisson à la robe verte.
Vert, comme l'espoir.
---------
Prochains mots : Rocking-chair, guêtres, DVD, explosif, énigme
« CASTOR DANS UN GRILLE-PAIN »
« APPRENEZ A DESSINER »
« KIWI »
Adrien faisait défiler devant ses yeux les titres de recommandation quelques peu aléatoire de la plateforme youtube, désintéressé. Il n'était pas non plus d'humeur, aujourd'hui, à lire la tonne de commentaires imbéciles situés sous des vidéos talentueuses – ou tout aussi imbéciles. Il avait à faire aujourd'hui. C'était une journée complète qui s'annonçait à lui.
Car oui, du haut de ses 25 ans, il était encore réduit à faire des petits jobs en intérim la plus grosse partie du temps, pour se financer des études abominablement chères. Mais ce soir, ça n'était même pas l'objectif. Non : ce soir, il allait se détendre. Et il se détendrait bien comme il faut. Marie l'avait invitée à une petite soirée, lui et quelques autres amis de longue date.
Ah, Marie. Marie pleine d'espoir, Marie aux boucles rousses et au sourire charmant. Marie était une fille parfaite. Mieux, un être humain parfait. Appréciée, et malheureusement détestée à cause de cela, mais qui semblait toujours savoir se tirer d'affaire. Elle est de ceux qui semblent pouvoir rendre humains même les monstres les plus abominables. Et personne ne comprenait comment elle ne devenait pas elle même un monstre, avec cet excès d'empathie. Un grand cœur sur pattes.
Pour une personne si formidable, Adrien était bien forcé de soigner son apparence, du moins se le disait-il. Ainsi se contenta-t-il d'un pantacourt non lavé depuis trois jours mais bien apprécié par ses cuisses, et d'un tee-shirt uni rouge. A vrai dire, il avait son idée du « type soigné ». Il se fichait bien des besoins que la société avait de l'enfermer dans un costard avec une cravate qui voulait sa mort à tout bout de champ. Son argent, il comptait bien l'investir de façon bien plus intelligente. Dans les hautes technologies par exemple. Comme cela, il pouvait avoir un portable digne d'un pavé non-tactile mais qui au moins, avait le mérite de faire partie des reliques de technologies qui peut-être, un jour, vaudraient de l'or. Bref, Adrien n'avait plus qu'à y aller, avec son billet de 10€ de participation, à cette fête.
L'habitation qu'il devait rejoindre était au bord de l'eau. Du côté de la porte d'entrée, au bord de la route, se trouvaient une rangée de platanes qui avaient vu passer les années et les maladies : certaines parties de leur tronc étaient même difformes de ce fait. Ni plus ni moins que des sortes de tumeurs peu gracieuses qui ressortaient de leur silhouette. Tout autour de la baraque s'accumulaient des petits champignons par ci, des mauvaises herbes par là, et si seulement il restait de la place, des brins d'herbes modestes qui parfois étaient cachés par la haie. Ce n'était donc qu'au fond, derrière, en descendant un petit escalier joint au portillon, que l'on pouvait aller marcher au bord d'un lac.
Adrien l'aimait, ce décor paisible. Il pouvait laisser ses pensées aller, là bas. Les utopies naissaient dans son imaginaire, les uchronies reprenaient leur place, et l'anarchie avec. La nature le laissait enfin respirer. Pour le coup, il était heureux d'arriver avant tous les autres. Moins, cependant, de remarquer que Marie ne répondait pas. Ni au téléphone, ni lorsqu'il sonnait à la porte. Habitué de venir là, mais aussi apprécié de Marie, il se permit de faire le tour de la maison. Elle n'était pas dans le jardin. Mais Adrien restait calme : elle ne pouvait pas être bien loin. Rien ne semblait avoir bougé, pas de verrou, pas de vitre cassés. Tout semblait à sa place, il était au moins sûr que personne n'était venu lui chercher des poux. Il l'aimait bien Marie, malheureusement, certains étaient bien trop jaloux d'elle.
Le jeune homme secoua la tête et emprunta le chemin qui menait au lac. Le soleil illuminait l'eau, elle était claire et propre aujourd'hui, c'était plaisant à voir. Certains poissons nageaient même par là.
Surprise, il y avait même un plus gros poisson ce jour là. Bien plus imposant que les autres. A certains endroits, couleur chair.
Un poisson à la robe verte.
Vert, comme l'espoir.
---------
Prochains mots : Rocking-chair, guêtres, DVD, explosif, énigme
Dernière édition par Kastela le Ven 30 Mai - 20:30, édité 1 fois
Re: Raconte moi une histoire
Elle attend. Debout, au bord de cette falaise escarpée, elle attend. Tout simplement. La pluie et le vent semblent l'enlacer, tels des amants pressés. Mais elle ne bouge pas, statue humaine. Ses cheveux ternes et trempés fouettent son visage creusé. Elle a été belle, on peut encore le voir grâce à son maintien et son regard. Pourtant, elle ressemble à une morte. Et son immobilité n'aide pas à croire le contraire.
Quelle tristesse... Elle pourrait être au chaud chez elle. Blottie devant un DVD d'horreur, à rire devant les incohérences anatomiques. Comment cet homme peut-il agripper les guêtres de la tueuse alors qu'une flèche lui a traversé l'épaule? Une véritable énigme n'est-ce pas? Elle aurait rit avec son frère, peut être se seraient-ils battus gentiment pour savoir qui allait avoir le choix du film. C'est son jumeau, l'autre facette d'elle même. Si différents et si semblables en même temps...
Il lui manque. Non, c'est bien pire que le manque comme on l'imagine habituellement en fait. Elle a été coupée en deux. Elle n'est plus rien. Il est parti. Et elle est restée. Une larme unique roule sur sa joue pâle. Une seule, que vole la tempête, offrande aux dieux marins. Les autres ont coulé depuis bien longtemps.
Enfin un mouvement. Elle avance d'un pas, doucement, tendant la pointe comme une danseuse ou une gymnaste. Gracieuse poupée funambule qui avance vers le vide. Dilemme. Tomber ou rester? Elle recule. Non. Pas tout de suite. Elle attend autre chose. Ses vêtements imbibés d'eau claquent au vent, ailes funestes. Tous blancs. Elle est une ombre terne et blanche dans la tempête. Et elle attend.
Ca fait longtemps qu'elle ne sait plus pourquoi elle attend. Elle est piégée sur ce morceau de rocher battu par les vagues. Son tempérament explosif l'a empêchée de s'en aller. De le rejoindre. Elle ne voulait pas partir! Elle ne le veut toujours pas. Elle recule à nouveau d'un pas, puis d'un autre. Et se retourne. Derrière elle, la lande désertique. Quelques ajoncs luttent pour s'accrocher à la terre, mais sinon aucun buisson ne pousse ici. Parfois pour survivre, il faut être petit. Elle avance, quittant la falaise. Le vent est plus calme, plus doux, il embrasse ses lèvres entrouvertes. L'île est petite. Il n'y a qu'une petite masure qui a résisté au temps et aux tempêtes. Reconvertie en logement de vacances... Aujourd'hui abandonnée. Elle s'approche, lasse. La porte est entrouverte, elle entre. Seul un vieux rocking-chair meuble la pièce. Personne n'a voulu le récupérer. Elle s'y assied, mais ne peut le faire se balancer. Tant pis. Elle s'y est habituée. Depuis cet été si particulier, rien n'est plus comme avant. Et la semaine dernière il l'a laissée. Seule. pour la première fois de leur vie, elle a refusé de le suivre et il est parti.
Pourtant tout avait si bien commencé. Le soleil brillait, les oiseaux peuplant l'île hurlaient, et la bruyère était en fleurs. Ils avaient décidé de se ressourcer. Leur roman avançait bien. C'était son idée à lui de venir ici... Cependant une tempête se leva un soir, sans crier gare. Il était sorti voir le bateau, craignant qu'il ne soit emporté. Il était doué en voile. Elle s'était endormie sans craintes, persuadée qu'il allait revenir. Mais il n'était pas revenu. Elle s'était réveillée au matin, seule. Le soleil brillait à nouveau, le monde semblait neuf. Les rochers en contrebas de la falaise étaient couverts de sang.
La suite restait floue. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle s'était à nouveau réveillée, lovée dans le rocking-chair. Comme sortant d'un mauvais rêve, les cheveux collés sur ses tempes et le souffle court. Et il était là, souriant, lui tenant la main. Tout simplement... Bien sur, il avait l'air un peu pâle, pourtant il assurait que tout allait bien. Elle l'avait cru. Elle le croyait toujours.
Un matin, elle s'était rendue compte que les meubles avaient disparu. Seul le rocking-chair restait. Il l'avait rassurée. Mais la semaine dernière, il avait commencé à délirer, à prétendre qu'il fallait partir, qu'ils avaient déjà trop tardé. Et qu'il refusait d'être damné. Elle n'avait pas compris. elle était restée. Et depuis elle l'attend.
Elle caresse le bois usé qui se met à craquer. Elle se rendort. Puis à son réveil, elle retournera sur la falaise pour le chercher. Pour l'attendre. Parce qu'il ne peut pas l'avoir abandonnée. N'est ce pas?
-----------------------------
Mots : porte-jarretelles, lézard, jardinière, alpinisme et Rembrandt
Quelle tristesse... Elle pourrait être au chaud chez elle. Blottie devant un DVD d'horreur, à rire devant les incohérences anatomiques. Comment cet homme peut-il agripper les guêtres de la tueuse alors qu'une flèche lui a traversé l'épaule? Une véritable énigme n'est-ce pas? Elle aurait rit avec son frère, peut être se seraient-ils battus gentiment pour savoir qui allait avoir le choix du film. C'est son jumeau, l'autre facette d'elle même. Si différents et si semblables en même temps...
Il lui manque. Non, c'est bien pire que le manque comme on l'imagine habituellement en fait. Elle a été coupée en deux. Elle n'est plus rien. Il est parti. Et elle est restée. Une larme unique roule sur sa joue pâle. Une seule, que vole la tempête, offrande aux dieux marins. Les autres ont coulé depuis bien longtemps.
Enfin un mouvement. Elle avance d'un pas, doucement, tendant la pointe comme une danseuse ou une gymnaste. Gracieuse poupée funambule qui avance vers le vide. Dilemme. Tomber ou rester? Elle recule. Non. Pas tout de suite. Elle attend autre chose. Ses vêtements imbibés d'eau claquent au vent, ailes funestes. Tous blancs. Elle est une ombre terne et blanche dans la tempête. Et elle attend.
Ca fait longtemps qu'elle ne sait plus pourquoi elle attend. Elle est piégée sur ce morceau de rocher battu par les vagues. Son tempérament explosif l'a empêchée de s'en aller. De le rejoindre. Elle ne voulait pas partir! Elle ne le veut toujours pas. Elle recule à nouveau d'un pas, puis d'un autre. Et se retourne. Derrière elle, la lande désertique. Quelques ajoncs luttent pour s'accrocher à la terre, mais sinon aucun buisson ne pousse ici. Parfois pour survivre, il faut être petit. Elle avance, quittant la falaise. Le vent est plus calme, plus doux, il embrasse ses lèvres entrouvertes. L'île est petite. Il n'y a qu'une petite masure qui a résisté au temps et aux tempêtes. Reconvertie en logement de vacances... Aujourd'hui abandonnée. Elle s'approche, lasse. La porte est entrouverte, elle entre. Seul un vieux rocking-chair meuble la pièce. Personne n'a voulu le récupérer. Elle s'y assied, mais ne peut le faire se balancer. Tant pis. Elle s'y est habituée. Depuis cet été si particulier, rien n'est plus comme avant. Et la semaine dernière il l'a laissée. Seule. pour la première fois de leur vie, elle a refusé de le suivre et il est parti.
Pourtant tout avait si bien commencé. Le soleil brillait, les oiseaux peuplant l'île hurlaient, et la bruyère était en fleurs. Ils avaient décidé de se ressourcer. Leur roman avançait bien. C'était son idée à lui de venir ici... Cependant une tempête se leva un soir, sans crier gare. Il était sorti voir le bateau, craignant qu'il ne soit emporté. Il était doué en voile. Elle s'était endormie sans craintes, persuadée qu'il allait revenir. Mais il n'était pas revenu. Elle s'était réveillée au matin, seule. Le soleil brillait à nouveau, le monde semblait neuf. Les rochers en contrebas de la falaise étaient couverts de sang.
La suite restait floue. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle s'était à nouveau réveillée, lovée dans le rocking-chair. Comme sortant d'un mauvais rêve, les cheveux collés sur ses tempes et le souffle court. Et il était là, souriant, lui tenant la main. Tout simplement... Bien sur, il avait l'air un peu pâle, pourtant il assurait que tout allait bien. Elle l'avait cru. Elle le croyait toujours.
Un matin, elle s'était rendue compte que les meubles avaient disparu. Seul le rocking-chair restait. Il l'avait rassurée. Mais la semaine dernière, il avait commencé à délirer, à prétendre qu'il fallait partir, qu'ils avaient déjà trop tardé. Et qu'il refusait d'être damné. Elle n'avait pas compris. elle était restée. Et depuis elle l'attend.
Elle caresse le bois usé qui se met à craquer. Elle se rendort. Puis à son réveil, elle retournera sur la falaise pour le chercher. Pour l'attendre. Parce qu'il ne peut pas l'avoir abandonnée. N'est ce pas?
-----------------------------
Mots : porte-jarretelles, lézard, jardinière, alpinisme et Rembrandt
Invité- Invité
Re: Raconte moi une histoire
Les péripéties d’un reptile en milieu scolaire.
Richard se baladais dans uns petite rue tranquille du centre ville, à la recherche un endroit confortable où se protéger de la rudesse du vent glacé de l’hiver.
Pour les individus de son espèce, le froid, plus qu’une gène occasionnelle, peut devenir un ennemi mortel. Richard errait donc en quête d’un peu de chaleur, lorsqu’un événement, d’apparence divine aux yeux de Richard, se produisit.
Une porte, d’une taille colossale, s’ouvrit, libérant un souffle presque brulant en comparaison de la température extérieure. Hypnotisé par les ondes de chaleurs se dégageant de l’ouverture, Richard se dirigea vers celle-ci, une patte après l’autre. Mais alors qu’il l’avait presque atteinte, un grondement se fit entendre. Richard leva la tête avec appréhension, cherchant la source de cette apparente menace qui faisait trembler le sol.
Celle-ci apparut bien vite. En effet, dans le couloir sur lequel donnait la porte, un flot d’humains de petite taille se déplaçait en courant vers la sortie et donc, par extension, vers Richard. Les humains avaient beau être de petite taille, il n’en suffisait pas moins d’une seule de leurs gigantesques pattes pour écraser Richard en entier. Le petit lézard, complètement paniqué, se précipita à l’intérieur du bâtiment pour se coller contre un mur. Le troupeau d’humains passa en trombe dans un grondement de tonnerre, le tremblement qui l’accompagnait manquant d’assommer Richard.
Alors que les humains s’en allaient au loin, le lézard grimpa contre un mur. Au moins, là il ne risquerait pas de se faire piétiner. Il faisait chaud à l’intérieur du bâtiment, du moins plus qu’à l’extérieur, cependant un courant d’air froid passait encore par la porte restée ouverte. Ne doutant pas qu’il trouverait une place plus confortable, le jeune reptile choisi de continuer son chemin.
Il passa sous une porte et se retrouva dans une petite pièce très sombre. Cependant, la pièce avait beau être exiguë, deux personnes s’y trouvaient. Des deux humains collés l’un contre l’autre, l’un était un semblait être un mâle avec sa haute stature et des lunettes et l’autre, plus petit, qui devait être une femelle avait un porte-jarretelles. Richard aurait été bien en peine d’expliquer d’où lui venait ce mot mais comme il n’eut pas le faire, la question ne lui vint même pas à l’esprit. Un peu mal à l’aise vis-à-vis de la situation présente, sans savoir pourquoi, il préféra ressortir pour aller voir plus loin, bien qu’il fasse très chaud dans ce local.
La porte qu’il passa ensuite donnait sur une pièce beaucoup plus grande. Sur le mur du fond, de grands trous étaient percés et permettaient de voir dehors. Un mot vint alors à l’esprit du lézard : fenêtres. Le long de ces … fenêtres étaient disposées des jardinières idéalement disposées en plein soleil.
Richard avait beau être capable, comme tout lézard, de grimper aux murs, l’ascension s’apparenta tout de même à une véritable épreuve d’alpinisme. Mais une fois installé confortablement, il avait un point de vue incomparable sur la galerie d’art de l’autre coté de la rue et sur tous ces tableaux de Rembrandt qui y sont exposés pour l’exposition éponyme.
Enfin, les faux Rembrandt …
A vous de jouer : Pastèque, ironique, affreux, statique, uchronie
Alistair- Modérateur/MJ Steampunk
- Messages : 157
Date d'inscription : 30/05/2014
Localisation : Rennes
Re: Raconte moi une histoire
La silhouette poussa la porte, qui s'ouvrit lentement. La cloche au dessus de celle çi ne tinta pas, tandis qu'elle la heurtait en douceur. La frêle silhouette s'avança d'un pas hésitant dans la petite boutique plongée dans l'ombre. Une lumière faible baignait une petite partie de la pièce : un halo sinistre, entourant une petite armoire où reposait quelques bibelots. Le jeune garçon regarda autour de lui, plissant ses yeux noisettes, afin de discerner un comptoir, un meuble, autre chose … Il aperçu du coin de l’œil, émergeant des ténèbres comme un sombre iceberg sur un glacial océan, un bureau faisant office de comptoir. Il s'en approcha d'un pas tremblant, ce qui l'entourait provoquant en lui un mysterieux malaise. Sur quelques étagères, on pouvait remarquer des cranes, humains à ne pas en douter, ou diverses choses dans des bocaux … Il y a avait aussi un squelette, accroché au mur. Il semblait tendre le bras vers l'unique porte donnant sur la rue, et sa bouche dépourvue de lèvres semblait afficher un sourire ironique, narquois.
D'une voix chevrotante et aussi tremblante que ses mains, il formula une simple question.
" Il y a quelqu'un ?"
Seul un lourd silence répondit à la timide voix, dont les intonations étaient presque aussi silencieuses. D'un pas chancelant, il s'éloigna du comptoir, dont le bois semblait se dilater au rythme d'une respiration qu'il savait impossible. Quittant du regard le meuble qui le mettait mal à l'aise, comme le reste de l'échoppe, il s'écartait, plaçant un pied derrière l'autre, reculant toujours plus. Une sueur froide lui coulait dans le dos. Son cœur manqua un battement, tandis que son sang se glaçait dans ses veines, lorsque tout son dos fut lui aussi envahi par le froid. S’efforçant de maîtriser son souffle, sa respiration haletante, il fit un brusque demi tour. Ce n'était que le mur, dont le froid avait traversé sa veste.
Des frissons courraient le long de son corps, alors qu'il envisageait de s'enfuir en hurlant. Un détail attira cependant son attention, occultant toute envie de sortir de l’inquiétante boutique. Brillant dans une lumière dont il n'avait pas remarqué la présence, et qu'il jurerait inexistante lorsqu'il eu poussé la porte, resplendissait la surface lisse d'un miroir. Il était baigner d'une sanglante lueur rouge, comme si un cœur encore palpitant s'agitait en son sein … cette étrange teinte prenait parfois la couleur d'un autre cœur, semblable à celui d'une pastèque. Comme hypnotisé, il s'avançait vers l'objet rougeoyant. Une infime part de son esprit dérobé songeait aux choses telles qu'elles auraient pu être si il n'avait pas pousser la porte de cette sinistre échoppe …
Sa pensée abandonna cette uchronie lorsqu'il fut face à son reflet. Il resta un instant interdit face à lui, aussi statique que pourrait l’être une statue de glace. Puis son visage aborda un affreux sourire. Mais seulement le visage qui se présentait face à lui. Son propre visage se tordait de terreur et d'épouvante, alors qu'il poussait un long hurlement.
De nouveau, il se retourna brusquement. Son regard se posa sur une étrange marionnette, dont les fils étaient accrochés au plafond. Ses membres semblaient tordus, disloqués par les liens qui la retenait à environ deux mètres du sol. Tandis que son cri cessait et que son regard se perdait dans l'émeraude de celui de la sinistre poupée, celle çi cilla.
Au suivant ... énigme, plaie, chat, mur, et pour finir marelle.
D'une voix chevrotante et aussi tremblante que ses mains, il formula une simple question.
" Il y a quelqu'un ?"
Seul un lourd silence répondit à la timide voix, dont les intonations étaient presque aussi silencieuses. D'un pas chancelant, il s'éloigna du comptoir, dont le bois semblait se dilater au rythme d'une respiration qu'il savait impossible. Quittant du regard le meuble qui le mettait mal à l'aise, comme le reste de l'échoppe, il s'écartait, plaçant un pied derrière l'autre, reculant toujours plus. Une sueur froide lui coulait dans le dos. Son cœur manqua un battement, tandis que son sang se glaçait dans ses veines, lorsque tout son dos fut lui aussi envahi par le froid. S’efforçant de maîtriser son souffle, sa respiration haletante, il fit un brusque demi tour. Ce n'était que le mur, dont le froid avait traversé sa veste.
Des frissons courraient le long de son corps, alors qu'il envisageait de s'enfuir en hurlant. Un détail attira cependant son attention, occultant toute envie de sortir de l’inquiétante boutique. Brillant dans une lumière dont il n'avait pas remarqué la présence, et qu'il jurerait inexistante lorsqu'il eu poussé la porte, resplendissait la surface lisse d'un miroir. Il était baigner d'une sanglante lueur rouge, comme si un cœur encore palpitant s'agitait en son sein … cette étrange teinte prenait parfois la couleur d'un autre cœur, semblable à celui d'une pastèque. Comme hypnotisé, il s'avançait vers l'objet rougeoyant. Une infime part de son esprit dérobé songeait aux choses telles qu'elles auraient pu être si il n'avait pas pousser la porte de cette sinistre échoppe …
Sa pensée abandonna cette uchronie lorsqu'il fut face à son reflet. Il resta un instant interdit face à lui, aussi statique que pourrait l’être une statue de glace. Puis son visage aborda un affreux sourire. Mais seulement le visage qui se présentait face à lui. Son propre visage se tordait de terreur et d'épouvante, alors qu'il poussait un long hurlement.
De nouveau, il se retourna brusquement. Son regard se posa sur une étrange marionnette, dont les fils étaient accrochés au plafond. Ses membres semblaient tordus, disloqués par les liens qui la retenait à environ deux mètres du sol. Tandis que son cri cessait et que son regard se perdait dans l'émeraude de celui de la sinistre poupée, celle çi cilla.
Au suivant ... énigme, plaie, chat, mur, et pour finir marelle.
Invité- Invité
Re: Raconte moi une histoire
A mon tour, a mon tour *sautille sur place*:
La jeune fille s’appelait Tina, c’était le nom que lui avait donné ses parents. Un nom qu’elle n’avait jamais aimé. Personne ne s’appelle Tina. C’était un nom bizarre, surtout quand on le répétait une bonne centaine de fois.
Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina,
Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina,
Mentalement essoufflée, la jeune fille s’arrêta de répéter son nom.
Tina.
On dirait un verbe mal conjugué. Tina. On dit pas elle tina, on dit elle tint. Oui mais elle tint quoi ? C’était la grande question étant donné que Tina n’avais rien dans les mains. Pour résoudre ce problème éthique, et presque étymologique… Etymologique, n’importe quoi ! …Tina attrapa son casticorne.
Le casticorne est un castor pelucheux rose avec une corne à la place du nez qui rentre dans les rèves des gens pour tuer les monstres et SE BAIGNER DANS LEUR SANG : récita Tina d’une voix d’automate douce et hurlante.
Maintenant elle tinait quelques chose dans ses mains, même si personne ne pouvait le voir, car le casticorne est un animal invisible et c’était une vraie plaie sanguinolente et purulente pour Tina qui passait souvent pour une folle furieuse bonne à lier, à enfermer et bruler dans un cave sombre et sordide pleine de rats et de méduse hallucinogènes par une nuit de pleine lune tandis qu’un loup garou, un farfadet et un champignon atomique danseraient sur le toit en chantant l’alphabet à l’envers.
D’autant plus que tout le monde croyait qu’elle jouait toute seule à la marelle. Et c’était ça le drame.
Mais le casticorne qu’elle avait attrapé sauta soudain de ses bras et se mit à courir dans tous les sens en chantant l’internationale d’une voix de stentor tandis que sa tête tournait sur son cou comme une toupie sur la queue d’un chimpanzé.
La jeune Tina commença à prendre peur en se demandant ce qui pouvait bien arriver à son ami pour qu’il s’agite ainsi mais celui-ci la rassura en lui disant qu’il avait simplement vu un chat et qu’il tenait à le prévenir que les russes et les vietnamiens se comportaient anticonstitutionnellement ces temps ci.
A présent totalement rassurée, la jeune fille pris son compagnon à part car fard pars tard.
Elle avait envie de s’essayer à un nouveau jeu, le jeu des énigmes. Entousiasmé par cette idée, le casticorne demanda à prendre la main. Après que la jeune fille lui ai donné elle s’absenta quelques instants afin d’aller chercher un crochet car se retrouver manchote ne l’enthousiasmait guère. Une fois qu’elle fut revenue avec un chapeau melon, l’animal put enfin poser son énigme.
Quand est-ce qu’une porte n’est pas une porte ? demanda-t-il.
Lorsqu’elle est au pieds du mur. Répondit sa compagne de jeux.
Voyant qu’il était intrigué de sa réponse Tina s’expliqua en disant qu’une porte n’était plus une porte lorsqu’elle est au pieds du mur parce que celui-ci en a trois et que du coup il ne sait plus quoi répondre, le mur.
Devant la logique indubitable et incontournable parce que bien trop grosse de cette réponse le casticorne s’inclina et l’insulta copieusement comme le veut la coutume qu’il venait da lancer.
Toute contente mais la faim lui tenaillant le ventre.
Tina dit à son tour une énigme à laquelle son compagnon ne répondit pas, ce qui était d’ailleurs une excellente initiative étant donné que ce n’était pas la bonne réponse.
La jeune Tina se jeta donc sur son ami, l’enfila sur une broche et le mit à cuire sur la poêle pour son gouter.
Et tout en grignotant, qui une cuisse, qui un œil, ils devisaient gaiement pour en pronostiquant sur la course nage libre des moustiques qui s’était déroulée la veille et en se demandant si l’hippopotame de mer avait vraiment une chance au dos crawlé.
A vous : pistache, mignon, toréador, hypocrite, style
La jeune fille s’appelait Tina, c’était le nom que lui avait donné ses parents. Un nom qu’elle n’avait jamais aimé. Personne ne s’appelle Tina. C’était un nom bizarre, surtout quand on le répétait une bonne centaine de fois.
Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina,
Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina, Tina,
Mentalement essoufflée, la jeune fille s’arrêta de répéter son nom.
Tina.
On dirait un verbe mal conjugué. Tina. On dit pas elle tina, on dit elle tint. Oui mais elle tint quoi ? C’était la grande question étant donné que Tina n’avais rien dans les mains. Pour résoudre ce problème éthique, et presque étymologique… Etymologique, n’importe quoi ! …Tina attrapa son casticorne.
Le casticorne est un castor pelucheux rose avec une corne à la place du nez qui rentre dans les rèves des gens pour tuer les monstres et SE BAIGNER DANS LEUR SANG : récita Tina d’une voix d’automate douce et hurlante.
Maintenant elle tinait quelques chose dans ses mains, même si personne ne pouvait le voir, car le casticorne est un animal invisible et c’était une vraie plaie sanguinolente et purulente pour Tina qui passait souvent pour une folle furieuse bonne à lier, à enfermer et bruler dans un cave sombre et sordide pleine de rats et de méduse hallucinogènes par une nuit de pleine lune tandis qu’un loup garou, un farfadet et un champignon atomique danseraient sur le toit en chantant l’alphabet à l’envers.
D’autant plus que tout le monde croyait qu’elle jouait toute seule à la marelle. Et c’était ça le drame.
Mais le casticorne qu’elle avait attrapé sauta soudain de ses bras et se mit à courir dans tous les sens en chantant l’internationale d’une voix de stentor tandis que sa tête tournait sur son cou comme une toupie sur la queue d’un chimpanzé.
La jeune Tina commença à prendre peur en se demandant ce qui pouvait bien arriver à son ami pour qu’il s’agite ainsi mais celui-ci la rassura en lui disant qu’il avait simplement vu un chat et qu’il tenait à le prévenir que les russes et les vietnamiens se comportaient anticonstitutionnellement ces temps ci.
A présent totalement rassurée, la jeune fille pris son compagnon à part car fard pars tard.
Elle avait envie de s’essayer à un nouveau jeu, le jeu des énigmes. Entousiasmé par cette idée, le casticorne demanda à prendre la main. Après que la jeune fille lui ai donné elle s’absenta quelques instants afin d’aller chercher un crochet car se retrouver manchote ne l’enthousiasmait guère. Une fois qu’elle fut revenue avec un chapeau melon, l’animal put enfin poser son énigme.
Quand est-ce qu’une porte n’est pas une porte ? demanda-t-il.
Lorsqu’elle est au pieds du mur. Répondit sa compagne de jeux.
Voyant qu’il était intrigué de sa réponse Tina s’expliqua en disant qu’une porte n’était plus une porte lorsqu’elle est au pieds du mur parce que celui-ci en a trois et que du coup il ne sait plus quoi répondre, le mur.
Devant la logique indubitable et incontournable parce que bien trop grosse de cette réponse le casticorne s’inclina et l’insulta copieusement comme le veut la coutume qu’il venait da lancer.
Toute contente mais la faim lui tenaillant le ventre.
Tina dit à son tour une énigme à laquelle son compagnon ne répondit pas, ce qui était d’ailleurs une excellente initiative étant donné que ce n’était pas la bonne réponse.
La jeune Tina se jeta donc sur son ami, l’enfila sur une broche et le mit à cuire sur la poêle pour son gouter.
Et tout en grignotant, qui une cuisse, qui un œil, ils devisaient gaiement pour en pronostiquant sur la course nage libre des moustiques qui s’était déroulée la veille et en se demandant si l’hippopotame de mer avait vraiment une chance au dos crawlé.
A vous : pistache, mignon, toréador, hypocrite, style
Elynn- Messages : 63
Date d'inscription : 20/06/2014
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|